spot_imgspot_img

Présidence de la République: Maixent Accrombessi en léger écart

Ali Bongo a choisi de ne pas reconduire son ancien directeur de cabinet comme pour lui éviter de nouvelles années de critiques et d’attaques en tous genres. Il en a fait son «haut représentant personnel», et nommé Martin Boguikouma à la place.

Dès son arrivée à la tête du cabinet de la présidence de la République, Maixent Accrombessi avait été l’objet de vives attaques de la part des détracteurs du pouvoir en place. L’opposition gabonaise, relayée par de nombreux titres de la presse privée, l’avait clairement désigné comme la cause des malheurs des Gabonais. Celui que l’on présentait alors comme «le président de la République bis», à défaut d’être perçu par d’autres comme «le véritable président du Gabon», était accusé, soit d’éloigner le chef de l’Etat des Gabonais, soit d’entretenir autour de lui un vaste système de magouilles et de détournements de fonds publics. Cité en France dans le cadre d’une enquête pour «corruption d’agent public étranger» et «blanchiment», l’image de Maixent Accrombessi ne s’est pas embellie avec le temps. Bien au contraire. Une partie de l’opinion a continué d’appeler à le débarquer de son poste.

Si ces appels semblent avoir été entendus, nombreux ne pensent pas moins que l’état de santé de celui qui est accusé de tous les péchés d’Israël, y est pour pour quelque chose. Fin août dernier, en effet, citant une source familière du palais présidentiel gabonais, lexpress.fr sous la plume de Vincent Hugeux, révélait que Maixent Accrombessi, «victime dans la nuit du 17 au 18 août d’un accès d’hypertension artérielle, voire d’un accident vasculaire cérébral (AVC), a été évacué depuis lors vers la Clinique royale de Rabat (Maroc) pour y recevoir des soins». Une information confirmée au journaliste par «un haut-responsable gabonais, qui accompagnait le président sortant à Tchibanga, théâtre d’un meeting électoral» et confirmée à Gabonreview par un leader associatif ayant par la suite fait le déplacement de Rabat. Optimiste, celui-ci confirme une amélioration de l’état de santé du principal soutien de son ONG, assurant qu’«il reviendra, malgré tout ce qui se dit».

Le 4 octobre 2016, au terme du premier conseil des ministres du second septennat d’Ali Bongo, la présidence de la République a annoncé la nomination de l’ancien puissant «dircab» au poste de «haut représentant personnel du président de la République». Si Maixent Accrombessi sera toujours aussi proche d’Ali Bongo, il ne devrait, logiquement plus faire face aux mêmes attaques. En plus des nombreuses accusations lui ayant été adressées, d’aucuns percevaient mal que le premier responsable du cabinet du président gabonais fut un «non-national». Or, béninois d’origine, Maixent Accrombessi a acquis la nationalité des années après son arrivée au Gabon. C’est en janvier 2011 qu’il a été nommé au poste de directeur de cabinet du président de la République après Jean-Pierre Oyiba (octobre – novembre 2009) et Patrice Otha (novembre 2009 – janvier 2011).

A la place de l’ex-dircab, la présidence de la République a annoncé la nomination de Martin Boguikouma. Précédemment gouverneur de la province de l’Ogooué-Maritime (février 2013 – septembre 2016), ce haut fonctionnaire originaire du Haut-Ogooué, province d’origine d’Ali Bongo, aura la charge de gérer aussi bien les affaires administratives liées au président que ses affaires privées. Le fils de Victor Boguikouma et de Marianne Kassi-Emberi est diplômé de l’Université d’Ottawa (Canada), où il a soutenu, en octobre 1999, une thèse sur «l’intégration régionale en Afrique centrale comme stratégie d’insertion dans le nouveau contexte de mondialisation». Gageons qu’il fera l’unanimité dans l’opinion nationale.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES