Jean Ping ne s’est visiblement pas encore remis de sa défaite à la présidentielle gabonaise. Il tenterait maintenant de chercher des boucs émissaires en imputant sa débâcle aux organisations régionales et sous-régionales. Il se dit également très remonté contre les autorités françaises.
Jean Ping se dit roulé dans la farine par la France
Jean Ping ne démord toujours pas et son rêve présidentiel lui tient à coeur plus que jamais. En France depuis le 28 octobre dernier, le candidat malheureux du scrutin présidentiel martèle : « Le résultat va être inversé. Je vous le dis. De gré ou de force. » Mais, le puzzle de l’opposant gabonais tarde véritablement à se mettre en place. Et pour cause, l’Union européenne (UE) sur laquelle il semblait compter pour faire fléchir Ali Bongo Ondimba, le président réélu n’ose plus le suivre dans sa logique.
La diplomatie française se serait rangée derrière Bongo et fait injonction à Bruxelles d’avoir abandonné les démarches en sa faveur. À cet effet, il se dit avoir été roulé dans la farine par les autorités françaises. Les déclarations de Manuel Valls, Premier ministre français semblent avoir définitivement scellé le sort de Ping : « Le Gabon a un président. Et le seul souhait que nous pouvons émettre, c’est qu’il y ait un dialogue, une réconciliation. »
Quant aux organisations régionales ou sous-régionales africaines, l’ex-président de la Commission de l’Union africaine semble n’avoir aucune confiance en elles. Selon lui, « l’UA est un syndicat de chefs d’État qui se protègent les uns les autres ». Cette organisation panafricaine ne pourrait pas faire pression sur les autorités gabonaises pour l’imposer. Et pourtant, des experts de l’UA avaient supervisé le recomptage des voix, à sa demande. Concernant la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEAC), il soutient qu’ « elle n’a jamais fonctionné ». Par quelle alchimie voudrait-il donc accéder au pouvoir alors que la Cour constitutionnelle a déjà proclamé ABO vainqueur des élections ? Voudrait-il user de la voie du maquis ? Cette voie pourrait paraitre périlleuse, car lui-même reconnait qu’en la matière, l’UA a « donné carte blanche à la Commission et ça marche». Ainsi, les carottes semblent cuites pour lui, mais il ne s’avoue pas vaincu pour autant.