Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a quitté Libreville ce dimanche pour Marrakech au Maroc où il participe à la COP 22, la conférence des Nations unies sur les changements climatiques, a-t-on appris de source officielle.
Ce déplacement est le tout premier du chef de l’Etat gabonais réélu en août dernier au terme d’un processus électoral très contesté et marqué par des violences. Ali Bongo Ondimba est invité par les Nations unies pour participer à ce grand forum, a indiqué la télévision nationale gabonaise.
Ce déplacement dément les propos du principal opposant gabonais, Jean Ping qui a affirmé récemment depuis Paris en France qu’Ali Bongo Ondimba est banni, personne ne veut le voir à l’étranger pour avoir triché lors de la dernière élection présidentielle du 27 août dernier.
Séraphin Moundounga, ex Vice-Premier ministre et Garde des Sceaux ayant démissionné de façon fracassante durant la crise postélectorale pour rejoindre l’opposition a pour sa part affirmé dans les colonnes de l’hebdomadaire français le JDD qu’Ali Bongo vit reclus, isolé dans son palais et encerclé par des chars qui assurent sa sécurité.
« Quand le président voyage, on dit qu’il se déplace trop. Maintenant qu’il a décidé de rester dans son pays pour régler des questions urgentes, on s’en plaint », s’est agacé le ministre de la Communication.
Selon lui, Ali Bongo Ondimba avait décidé de ne pas sortir du pays pour former un gouvernement et le mettre au travail.
« Est-ce que j’ai l’air d’une personne qui se balade dans des chars », s’est interrogé il y a quelques jours le président gabonais s’adressant à la presse.
Antoine relaxe et Xinhua