Le juge d’instruction français a été désigné le 20 octobre selon les informations de Jeune Afrique. La plainte avait été déposée début 2015 à Paris contre Gemalto, groupe français spécialisé dans la biométrie, pour corruption passive ou active d’agents publics étrangers concernant ses activités au Gabon.
La plainte déposée début 2015 à Paris contre le géant mondial de la sécurité numérique devait donner lieu à la nomination d’un juge d’instruction après que la constitution en partie civile de Marc Ona Essangui, figure de l’opposition gabonaise, Jean-Jacques Eyi Ngwa, président de l’Observatoire gabonais sur la responsabilité sociétale des entreprises, et Louis-Georges Tin, président du Conseil représentatif des associations noires de France (Cran), a été reçue fin juillet par Roger Le Loire, le doyen du pôle financier du tribunal de grande instance de Paris.
Les plaignants estiment démesurés les 40 milliards de F CFA (61 millions d’euros) provisionnés dans les budgets 2011 et 2012 de l’État pour que Gemalto réalise l’enregistrement biométrique de 1,5 million de Gabonais afin de moderniser et de rendre plus fiables les fichiers électoraux.