Au Gabon, le gouvernement cherche une sortie de crise après trois semaines de grève dans l’éducation nationale. Les syndicats du secteur ont été reçus pour la première fois par leur ministre de tutelle. Ils demandent toujours le paiement de leurs primes et la construction de nouvelles salles de classe.
Ambiance très décontractée dans la petite salle qui a accueilli la rencontre. Le ministre de l’Education nationale Florentin Moussavou a reconnu la légitimité de certaines revendications des enseignants, mais selon lui il n’y a pas de solution miracle même si tout est réalisable : « Oui, les vacations sont en train d’être payées. Oui, la PIP sera payée. Quant aux salles de classe, tout le monde sait que nous avons pris des décisions qui ont permis aujourd’hui de ramener les effectifs à des niveaux raisonnables. Nous avons également le programme avec l’AFD qui devrait nous amener très prochainement à construire des salles de classe pour dégrever les sureffectifs à Libreville et à Port-Gentil ».
Cette ouverture du dialogue revigore les syndicalistes d’où cet appel de Simon Ndong Edzo, responsable de la Conasysed, le principal syndicat de l’Education nationale. « Si on relâche le mouvement, eux ici vont croire que les choses sont rentrées dans l’ordre et il n’y aura plus rien. Maintenant qu’ils savent que la grève fait mal, les enseignants doivent redoubler de vigilance pour rendre effective cette grève, jusqu’à ce que les solutions soient trouvées ».
Dès la semaine prochaine, le ministre a décidé de recevoir séparément chaque syndicat afin d’obtenir une rapide levée de la grève qui inquiète sérieusement les élèves et leurs parents.