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Donald Trump dévoile le programme de ses 100 premiers jours à la Maison-Blanche

Donald Trump n’a pas encore constitué son cabinet, mais il vient déjà d’annoncer les six premières mesures qu’il prendra à son arrivée à la Maison-Blanche.

Petit drapeau américain sur le revers de la veste, le futur président des Etats-Unis Donald Trump a expliqué dans une courte vidéo postée sur Twitter ses six mesures phares pour ses 100 premiers jours au pouvoir, toutes basées sur un « principe fondamental : l’Amérique d’abord », martelant son slogan « Make America Great Again ». Il veut « réformer » la classe politique, « reconstruire la classe moyenne » et « rendre l’Amérique meilleure pour tout le monde ».

1 Dénoncer le traité commercial transpacifique (TPP)

Au premier jour de sa présidence, Donald Trump engagera le retrait des Etats-Unis du traité commercial transpacifique (TPP), signé en 2015 par 12 pays de la région Asie-Pacifique, mais sans la Chine. Pour entrer en vigueur, ce partenariat porté par le président sortant Barack Obama devait encore être approuvé par le Congrès américain, dominé par les républicains. Sa remise en cause inquiète les pays de cette région, grande priorité géostratégique et économique de l’administration démocrate. A la place, Donald Trump veut négocier des traités « bilatéraux » qui selon lui « ramèneront les emplois et l’industrie sur le sol américain ».

2 Annuler les restrictions sur les énergies

En matière d’énergie, Donald Trump, qui s’est entouré de responsables climatosceptiques, a indiqué qu’il « annulerait les restrictions tueuses d’emplois dans la production » d’énergie, y compris le gaz et le pétrole de schiste et le charbon propre, « créant ainsi plusieurs millions d’emplois bien payés ».

3 Lutter contre la bureaucratie

Donald Trump a promis de lutter contre la bureaucratie et l’inflation normative en supprimant deux anciennes réglementations pour toute nouvelle réglementation adoptée.

4 Protéger l’Amérique des attaques

Pour la sécurité nationale, dont le principal conseiller de Donald Trump sera l’ancien général Michael Flynn, pourfendeur de l’extrémisme islamique et indulgent avec la Russie, le président élu demandera au ministère de la Défense et au chef d’état-major « un plan complet destiné à protéger les infrastructures vitales de l’Amérique des cyberattaques, et de toutes les autres formes d’attaques ».

5 Enquêter sur les abus des programmes de visas

En matière d’immigration, et après avoir nommé à cet égard un ministre de la Justice tenant d’une ligne dure, le sénateur Jeff Sessions, Donald Trump entend « enquêter sur les abus des programmes de visas » afin de ne pas disqualifier le « travailleur américain ».

6 Mettre en œuvre une nouvelle éthique politique

Le futur président a aussi indiqué qu’il souhaitait mettre en œuvre une nouvelle « éthique » politique, en interdisant tout passage dans le privé pendant cinq ans pour tout membre de l’exécutif.

Plus aucune mention par contre de ses propositions polémiques de mur entre le Mexique et les Etats-Unis, de l’expulsion de millions de migrants sans-papiers, de la limitation d’entrée sur le territoire des musulmans ou d’annulation de la réforme de santé Obamacare.

Des entretiens en cours pour constituer son cabinet

Par ailleurs, le futur président, qui n’a donné que deux interviews depuis son élection le 8 novembre, n’a pas encore pourvu tous les postes de son administration. Son choix semblait se diriger vers des personnalités plus consensuelles pour des fonctions clés comme la diplomatie, la défense et l’économie, après une première série de nominations de tenants d’une ligne très dure sur la sécurité, l’islam ou l’immigration.

Le milliardaire a effectué ces derniers jours, dans sa luxueuse Trump Tower à Manhattan, un nouveau round intense de réunions, passant en revue les CV de nombreux prétendants. Parmi ceux tenant la corde figurait un responsable très respecté de l’armée américaine, le général à la retraite James Mattis, 66 ans. « Un possible ministre de la Défense », a tweeté Donald Trump dimanche. Charismatique, l’homme est connu pour son franc-parler et sa défiance vis-à-vis du régime iranien. Le général a parfois dérapé, comme en 2005, lorsqu’il a déclaré qu’il était « marrant de descendre des gens ». Des propos pour lesquels il s’est excusé.

Deux des candidats pressentis ont rendu visite au milliardaire : l’ancien maire de New York Rudy Giuliani et l’ancien candidat à la présidentielle de 2012, le républicain modéré Mitt Romney, qui avait traité le milliardaire de « charlatan » et d' »imposteur » pendant la campagne des primaires. Les nominations pourraient cependant n’arriver qu’après la grande fête familiale de Thanksgiving, jeudi 24 novembre, qui met l’Amérique quasiment à l’arrêt jusqu’à la fin du week-end.

V.G.
L’Obs
Journaliste

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