Décidément l’opposant gabonais Jean Ping Search Jean Ping ne cessera de surprendre.
Le candidat perdant de l’élection présidentielle au Gabon, vient d’opérer un revirement spectaculaire.
Après avoir tenu des propos anti Gbagbo lors de l’élection présidentielle de 2010 en Côte d’Ivoire, lorsqu’il estimait qu’un recomptage de voix serait une « injustice » à Ouattara, le candidat malheureux de la dernière présidentielle, qui semble s’être rendu compte qu’il n’aura jamais le retour d’ascenseur, tente un rapprochement avec le camp de l’ancien président Gbagbo.
En 2010 au sujet de l’élection en Côte d’Ivoire, voici ce que déclarait Jean Ping, alors président de la commission de l’Union africaine, « la réouverture des résultats de l`élection serait une grave injustice et un précédent fâcheux. L’Union Africaine ne reviendra pas en arrière. Il y a des gens qui demandent de recompter les voix. Les opinions sont libres. Les gens sont libres de dire ce qu’ils veulent. Mais, nous, (pas pour les chefs d’État africains) notre position est claire… On ne reviendra pas en arrière, pas de recomptage, parce que Gbagbo a perdu les élections ».
Revirement
Depuis les Etats-Unis où il est en tournée, sans doute à la recherche de soutiens, le perdant de l’élection présidentielle gabonaise, vient d’opérer un revirement spectaculaire.
« Je n’ai jamais été pour le transfert de Gbagbo à la Haye. Ouattara avait accepté de discuter avec Gbagbo. Quand j’ai été informé de cette décision, j’ai dansé dans ma chambre», a déclaré Ping devant ses partisans.
Avant d’ajouter comme pour se venger de Sarkozy dont il a espéré en vain, un appui, « Et c’est au moment où on s’apprêtait à rendre cela effectif que Sarkozy est venu bombarder Gbagbo ».
Lâchage
En vieux briscard, Jean Ping Search Jean Ping sait qu’il a perdu l’élection présidentielle. Il sait surtout qu’il n’a pas reçu l’appui de la France dont le premier ministre, Manuel Valls, s’est clairement prononcé pour le respect des résultats et des institutions républicaines.
Le chef du gouvernement français avait surtout conseillé aux opposants gabonais de dialoguer avec le pouvoir, au moment où Jean Ping, voulait faire de la surenchère politique en proposant sa « part de dialogue ».
L’opposant gabonais, qui n’a pas reçu l’appui espéré du président Ouattara, ni de celui de la communauté internationale qu’il a tentée de manipuler, semble désormais se retourner vers le camp Gbagbo, pour tenter d’attirer vers lui, la sympathie des panafricanistes.
Ce revirement intervient surtout au moment où Bongo le président élu, vient de discuter avec Ouattara et Obiang.
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