Comme la plupart des économies de rente, le Gabon navigue à contre-courant depuis le déclenchement de la crise du secteur pétrolier. Mais grâce aux investissements réalisés dans les secteurs de l’agriculture, du bois ou encore celui des services le pays arrive plus u moins à résister aux chocs.
Les spéculations sur la situation économique et financière du Gabon vont bon train : « caisses de l’Etat vides », « pays en faillite », « pays en cessation de paiement » ou encore « pays en crise financière ». Des allégations bien évidement ne reflétant pas la réalité économique du Gabon. Certes, la crise affecte bien l’économie gabonaise mais pas à un degré aussi « alarmant » que d’autres pays.
Les efforts de diversification engagées selon le Fonds Monétaire international (FMI) par le Gouvernement depuis des années notamment, les investissements réalisés dans les secteurs longtemps marginalisés comme ceux de l’agriculture, du bois ou encore des services représentent aujourd’hui une source de gain pour l’Etat. Toujours selon la représentation locale de l’organisme financier international (FMI), c’est grâce à ces secteurs que l’Etat parvient à contrer le choc de la crise du secteur pétrolier. « Le Gouvernement gabonais a fait des efforts louables qui ont aidé à protéger l’économie gabonaise duc contre-choc pétrolier », estime Alex Segura Ubiergo, chef de mission du FMI au Gabon,
Selon les données de 2014, la contribution au PIB du secteur agricole a accru grâce au plan d’urgence pour la sécurité alimentaire axé sur la promotion des produits agro-pastoraux et des programmes de développement. Une réalité perceptible également dans le bois où l’industrie de transformation a enregistré une hausse de 10,9 % en 2014 du fait d’un meilleur approvisionnement en grumes des usines. Sur la même période, bien qu’en légère baisse, le secteur des services suit le même cap avec une contribution de 3,5% du PIB. L’évolution des services dédiés des télécommunications, du transport et des services aux entreprises a fortement impacté cette tendance du secteur des services.
Si les tendances de 2015 et 2016 peuvent avoir un significatif éloignement, la représentation nationale du FMI craint le déclenchement des tensions financières dues au manque de maîtrise des dépenses publiques. La représentation de l’organisme exhorte d’ailleurs le Gouvernement tenir compte de cette particularité et se dit prête à accompagner l’Etat gabonais dans l’évolution de ses programmes de développement économique.