Balai diplomatique hier, mercredi 30 novembre, au palais présidentiel de Libreville. Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba a convoqué un sommet extraordinaire de la CEEC, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale dont il assure la présidence tournante. Ce sommet est le tout premier à Libreville depuis la réélection d’Ali Bongo. Des opposants gabonais soupçonnent les dirigeants qui ont participé à cette rencontre d’être venus légitimer le pouvoir d’Ali Bongo.
Ali Bongo était souriant et décontracté dans son immense palais. Il a reçu un à un les chefs d’Etat qui ont effectué le déplacement de Libreville. Il y avait là le Centrafricain Faustin Archange Touadéra, le Tchadien Idriss Déby et le Rwandais Paul Kagamé.
Quatre chefs d’Etat sur 11 pays membres de la CEEAC : la moisson n’était pas très bonne mais ce sommet a été pour Ali Bongo l’occasion de montrer à ses adversaires qu’il est le véritable chef de l’Etat.
Ses adversaires répètent pourtant qu’il est isolé sur la scène internationale depuis sa réélection contestée. Le Premier ministre gabonais Emmanuel Issozé-Ngondet dément formellement. « Novembre a été un mois très chargé pour le chef de l’Etat qui a été invité par ses pairs à participer à un certain nombre de rencontres internationales de première importance. Le sommet qui se tient [ce mercredi] ne peut être une rencontre visant à légitimer un pouvoir », assure Emmanuel Issozé.
Au-delà des questions gabonaises, la rencontre de Libreville a porté sur la situation politique en RD Congo, au Burundi et en Centrafrique. Il a été également question de la lutte contre le terrorisme lié à la secte islamiste Boko Haram qui sévit au Tchad et au Cameroun.