D’une prévalence de 8%, les années antérieures celle-ci a été de 4,1% au Gabon où l’on enregistre des avancées considérables. A l’occasion de la journée mondiale du sida célébrée ce 1er décembre, la rédaction de Gaboneco.com jette un regard sur l’état d’avancement de la maladie dans le pays et les moyens de riposte.
Le sida recule progressivement au Gabon. Sur les 1.800.000 d’habitants qui composent la population gabonaise, 51 205 personnes vivent avec le VIH selon les données de 2014 du Programme national de lute contre les infections sexuellement transmissible et le VIH Sida (PLIST), soit environ 2,84% de la population. Au départ de l’ordre de 8%, l’Enquête démographique de santé au Gabon (EDSG) réalisée en 2012 conjointement par le Ministère de la Santé, la Direction générale de la statistique et le Ministère de l’Economie révèle que la prévalence du VIH a reculé et s’établit désormais à 4,1%.
Parallèlement, la gent féminine demeure la plus exposée, avec une prévalence de 5,8% contre seulement 2,2% chez les hommes selon l’EDSG. Qu’il s’agisse d’hommes ou de femmes, la tranche d’âge la plus vulnérable est celle des 15 à 49 ans.Dans le même temps, la contamination mère-enfant enregistre un recul. Elle est passée de 11% en 2014 à 8% en 2015. C’est dire que les actions de lutte menées par le PLIST et des organismes partenaires portent des fruits.
Pour régler le problème à la racine, le Ministère de la Santé, la Direction générale de la prévention du sida, le PLIST, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, la Croix-Rouge ainsi que les organismes partenaires comme l’Organisation des nations Unies pour le sida (ONUSIDA) renforcent la prévention. Objectifs : prévenir les nouvelles infections, limiter la discrimination et les décès liés au Sida. Ce nouveau positionnement a permis le dépistage systématique de la femme enceinte avec une implication des centres de santé maternels et infantiles (SMI), de centre de traitement ambulatoire (CTA) et des hôpitaux publics. Cette politique a permis en 2012 de dépister 32 . 577 femmes enceinte.
Au-delà de ces avancées, le pays a besoin de plus de fonds dans son combat relatif à l’éradication du Sida au Gabon. Concrètement, les besoins en financement se chiffrent à 8 milliards de francs CFA selon une estimation du Ministre de la Santé, Professeur Léon Nzouba. Selon lui, « le retard observé dans la mise à disposition du budget de l’État alloué aux administrations et la faible budgétisation des actions de prévention qui constituent l’élément clé pour débloquer la chaîne de transmission du VIH, etc., ne fait que renforcer la propagation de la maladie ».