Suite à l’article publié par Gabonreview le 29 novembre 2016, sous le titre Bruno Ben MOUBAMBA : « Je combats le système BONGO PDG », Le Vice-premier ministre en charge de l’habitat nous a fait parvenir le droit de réponse ci-après.
Monsieur,
Dans votre article intitulé Bruno Ben MOUBAMBA: «Je combats le système BONGO PDG», vous me prêtez des intentions bellicistes à l’endroit, du Parti Démocratique Gabonais, et surtout celui de son président Ali BONGO ONDIMBA et de sa famille biologique.
Il est important que les gabonaises et gabonais retiennent une bonne fois pour toute que je ne suis pas en guerre contre les Bongo. Mais pour un changement de système. Je voudrais vous rappeler à toutes fins utiles que je suis membre d’un gouvernement de large ouverture.
Pourquoi Monsieur Bruno Ben MOUBAMBA, personne physique, ne pourrait-il pas faire partie d’un gouvernement d’ouverture sur la base d’une alliance objective avec le Président de la République, tout en continuant d’être un opposant arc-bouté sur ses convictions, sans que cela n’émeuve ou ne provoquent une hystérie collective chez certains, notamment les faux amis du Chef de l’Etat et de notre Nation ?
Aussi faut-il le dire ici, ma présence au gouvernement, ne consiste pas à favoriser la destruction de l’Etat, par le biais de l’enrichissement illicite et son corolaire immédiat : La paupérisation des Gabonais. Je pense au contraire être au service des populations gabonaises.
Sur le principe de la solidarité gouvernementale pour laquelle vous semblez me faire le reproche de n’en tenir compte, je voudrai juste vous rappeler ceci : Je suis nommé par le Chef de l’Etat sur proposition du Premier Ministre, Chef du gouvernement, c’est-à-dire comme tous les membres du gouvernement. A ce titre, j’applique donc la politique de l’Egalité de Chances qui est la politique gouvernementale et notamment son volet Habitat et Urbanisme, tel que prôné par Monsieur le Premier Ministre. Y aurait-il une meilleure preuve de solidarité en dépit de ma volonté de penser au changement systémique ?
Concernant les «Quatre vérités» auxquelles vous faites allusion, sachez cher monsieur que je n’ai rien exprimé qui sorte de l’ordinaire et que les Gabonaises et les Gabonais ne sachent déjà me concernant, ni pour ce qui est de la situation chaotique dans laquelle se trouve l’habitat et l’urbanisme dans notre pays, secteur dans lequel le Président de la République a donner plus de 100 milliards de francs CFA et pour laquelle je ne saurai y être associé de près ou de loin. Car, comme je l’ai toujours dit, je suis certes responsable mais pas coupable. Responsable des politiques à mener au sein de ce département ministériel dont j’ai la charge, mais pas coupable du désordre qui y sévit actuellement.
Sachez également que Mme le ministre délégué dont je loue les compétences, est tout à fait à sa place à mes côtés en qualité de collaborateur le plus proche et que, dans la dynamique unitaire du gouvernement, sa présence est tout à fait indiquée et opportune.
Je ne saurai clore mon propos en vous rappelant à vous et à vos lecteurs que effectivement, je ne suis pas venu faire carrière ni m’enrichir. En effet, pour des questions de culture personnelle, de convictions intimes et d’éthique, je ne saurai céder à ce genre de pratique. Je ne céderai non plus à aucune intimidation d’où qu’elle vienne. Par ailleurs, comme je l’ai déjà annoncé pour certains postes de responsabilités dans l’administration centrale et les organismes sous tutelle, je procéderai aux appels à candidatures mais également, nous solliciteront l’expertise d’un cabinet externe, pour l’audit de la gestion de l’ensemble des structures placées sous mon autorité.
Par ailleurs sans prétendre faire la morale, ni vous rappeler les notions de déontologie liées à la profession, je tiens à vous dire ma surprise de vous avoir lu sans au préalable avoir été consulté pour des questions d’équilibre de l’information.
Bruno BEN MOUBAMBA