Au Gabon, la rumeur circulait depuis plusieurs semaines. Elle a même fait la une de certains tabloïdes de la capitale. Total et Shell vont quitter le Gabon. Le pays ne serait plus rentable à cause de la production devenue trop faible. Le gouvernement a démenti vendredi ces rumeurs.
Total et Shell n’ont pas officiellement démenti ces rumeurs qui font trembler les Gabonais. L’économie du pays est en effet trop dépendante de l’or noir. Vendredi, le ministre du Pétrole, Etienne Dieudonné Ngoubou, a rompu le silence pour expliquer les transactions à l’origine de ces rumeurs.
« Il n’y a pas de départ de la République gabonaise de Total. Il n’y a pas de départ de la République gabonaise de Shell. Il y a justement une revue économique du business de chacune de ces compagnies, et cette revue économique amène à identifier des champs sur lesquels ils sont déficitaires. C’est sur ces champs-là qu’ils mettent en vente leur participation. »
Il reste que la production pétrolière gabonaise ne progresse pas depuis la chute des années 90. Le ministre Ngoubou refuse cependant de parler de l’après-pétrole.
« Nous n’avons pas à craindre pour les quinze prochaines années d’une baisse de la production pétrolière gabonaise. Parce que les initiatives qui ont été prises depuis 2009, vont nous permettre sur les autre prochaines années de maintenir notre production à plus de 220 000 barils par jour. L’année prochaine, nous allons commencer à mettre en production les gisements de gaz, et nous allons envisager la liquéfaction de gaz en République gabonaise. »
Fort de ces ambitions, le Gabon a réintégré l’Opep en juillet dernier. Il avait quitté ce cartel en 1995.