La deuxième phase de la cérémonie des vœux au chef de l’Etat et à son épouse, le 4 janvier à Libreville, a enregistré les vœux des représentants du gouvernement, des institutions de la République, des organisations syndicales, religieuses et patronales : tous orientés vers le dialogue national, le développement efficient du Gabon, la paix et le vivre-ensemble.
«Tir groupé» ! C’est ainsi que l’on pourrait qualifier la deuxième phase de la cérémonie solennelle de vœux au président Ali Bongo et à son épouse Sylvia, le 4 janvier à Libreville. Onze personnalités représentatives du gouvernement, des institutions républicaines, du patronat, des organisations syndicales et religieuses ont ainsi présenté les vœux de leur corporation au couple présidentiel.
Dans ces discours retraçant le parcours du Gabon en 2016 et proposant des pistes de solutions, voire de sortie de crise pour aboutir à un Gabon prospère, voguant vers son développement et vers son émergence au-delà de 2017, les idées se sont rejointes, pour l’essentielle.
Sur le fond comme sur la forme, du Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, à la présidente du Sénat, Lucie Milébou Aubusson ou le président de l’Assemblée nationale, Richard-Auguste Onouviet ; chacun a devisé sur les progrès, les acquis du Gabon dans les domaines des infrastructures, de la santé, de l’éducation entre autres, particulièrement dans ces moments difficiles relatifs à la crise pétrolière.
Ce «temps maussade» qu’a traversé 2017 et le Gabon en particulier avec tous les maux qui ont été les siens n’a pas été esquivé. La chute du prix du baril du pétrole ayant affecté l’économie nationale, la dernière élection présidentielle qui a entrainé une fracture sociale et politique notable. Tous ceux qui se sont succédés sur la tribune ont reconnu que le Gabon a des problèmes qu’il faut absolument résoudre.
Dans cet élan, tous les orateurs ont salué la plausibilité d’un dialogue national inclusif. Une rencontre qui, pour monseigneur Basile Mvé Engone devrait permettre des réformes de fond et applicables. Inéluctablement, il a fustigé des dialogues déjà organisés et dont les décisions entérinées sont toujours rangées dans les tiroirs. Pour d’autres encore, ce dialogue national est la seule issue possible d’une sortie de crise valable pour les Gabonais qui devraient tous se parler.
Dans l’ensemble, toutes ces personnalités ont dit leur espoir en la nouvelle année. Ils ont foi en ce que 2017 permettra à ce dialogue de ramener la paix, la sérénité, l’Etat de droit, la bonne gouvernance, les réformes nécessaires à l’éclosion d’une démocratie transparente, la cohésion sociale et surtout le raffermissement d’appartenance à une même nation.
Si chacun de ces onze orateurs a dit ce qu’il pensait de 2016 et ce qu’il attendait de 2017, le douzième orateur, le président Ali Bongo Ondimba a clos les échanges avec une pointe axée sur la 31e Coupe d’Afrique des nations (Can) de football 2017. «Tout est prêt pour que, aussi bien la compétition elle-même que les festivités alentours soient à la mesure de l’événement, à savoir une grande fête sportive africaine», a dit le chef de l’Etat. En lançant un appel à «une mobilisation populaire pour soutenir les Panthères, dans un esprit fairplay, de fraternité africaine et d’hospitalité humaine», le président de la République a invité les uns et les autres à savoir rester dignes de la confiance que l’Afrique a placée en le Gabon.