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Télécommunication : Nuages sombres dans l’Azur

Aux prises avec une lourde dette de 20 milliards de francs CFA à l’État gabonais et des résultats négatifs dont le cumul s’établit au 30 novembre 2016, à près de 25 milliards de francs CFA, l’opérateur Usan Gabon S.A traverserait une passe difficile.

L’opérateur Usan Gabon S.A naviguerait en eaux troubles, il serait confronté à une situation difficile. L’entreprise a enregistré ces dernières années des résultats négatifs dont le cumul s’établit au 30 novembre 2016, sous réserve des sanctions en cours, à près de 25 milliards de francs CFA. En plus l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes(Arcep) lui reprocherait de faire entorse à la règlementation en vigueur en République gabonaise avec notamment : la dégradation de la qualité de service, la fraude sur le trafic international, les fausses déclarations de trafic, la rétention d’informations dans le cadre d’un audit. Une mise en demeure lui aurait été adressée pour l’ensemble de ces écarts.

Ces actions frauduleuses viseraient en réalité, selon un expert de l’Arcep, à alimenter par des transactions financières les autres filiales avec l’objectif évident de financer Usan Congo et Usan Centrafrique au détriment de la filiale gabonaise. «Au surplus, ce mécanisme permet de soustraire une grande partie des revenus d’Usan Gabon au paiement des impôts, taxes et redevances en République gabonaise en déclarant des pertes exagérées», explique-t-il.

Cette situation qui ne semble pour le moins interpeller l’opérateur sur la nécessité d’améliorer sa situation financière et de trouver des solutions aux problèmes qu’il rencontre, n’est pas sans risque sur une éventuelle cessation d’activité. Une issue redoutée, tant elle mettra au chômage 200 employés, d’importantes dettes auprès de nombreux créanciers, et dans une moindre mesure la frustration de la clientèle.

Au regard du schéma sombre qui se dessine, et conformément à la réglementation en vigueur en République gabonaise, l’autorité de régulation, a soumis un scénario à trois hypothèses. Le retrait pur et simple de la licence d’Usan Gabon, conformément aux dispositions de l’article 31 nouveau, de la loi n°005/2001 du 27 juin 2001 portant réglementation du secteur des télécommunications en République gabonaise.

La deuxième passe par la mise en oeuvre d’une OPA qui consisterait à prendre le contrôle d’Usan Gabon et de désigner un administrateur provisoire qui aurait pour missions principales d’une part, de redresser la gestion de cet opérateur en privilégiant le remboursement de la dette de l’Etat et de ses démembrements et d’autre part, de rechercher des repreneurs potentiels dans un délais de deux années au plus.

Enfin, la recherche d’un investisseur national (personne physique, personne morale ou fonds d’investissement) qui devra mener des négociations avec l’actionnariat actuel de l’opérateur Usan Gabon, en vue de racheter la totalité des dettes dudit opérateur et devenir le nouvel actionnaire majoritaire. L’objectif est d’attribuer une nouvelle licence à la société issue de cette opération.

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