Le pouvoir poursuit la préparation du dialogue politique censé réconcilier les Gabonais profondément divisés après l’élection présidentielle du 27 août dernier. Vendredi dernier, le porte-parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nze a affirmé que 52 partis légalement reconnus sur 56 ont donné leur accord pour participer à ce dialogue. Fin décembre dernier, Jean Ping a organisé son propre dialogue. Et dimanche, c’est Louis Gaston Mayila, un ténor du camp de Jean Ping, qui a plutôt réclamé un dialogue qui regroupe les partisans de Jean Ping et ceux d’Ali Bongo.
Ancien compagnon d’Omar Bongo devenu un des fervents soutiens de Jean Ping, Louis Gaston Mayila a usé de son talent d’avocat pour démontrer que le dialogue organisé en décembre dernier par Jean Ping et celui que s’apprête à organiser Ali Bongo ne sont pas des véritables dialogues. Il réclame un dialogue entre les deux camps sous la supervision des Nations unies.
« Ce dialogue aura un témoin, un arbitre neutre, qui note les points d’accord, de désaccord. Les points d’accord engagent les acteurs des deux camps. Le non respect de ces accords doit entraîner des sanctions. »
Mayila a par ailleurs dit que l’opposition doit participer aux prochaines élections législatives. « Ces élections, nous devons les gagner ! Pour être majoritaires à l’Assemblée nationale, et nous le serons ! »
Jean Ping n’a pas encore donné sa position sur ces élections prévues en juillet prochain.