La crise qui perdure dans les régies financières n’est pas sans conséquences pour l’économie gabonaise. Mais jusqu’où pourra-t-elle aller et quelles pourraient en être les conséquences ?
Selon des estimations du secrétaire général adjoint du syndicat national des douaniers, Claudel Bibalou, c’est un volume moyen de plus de 200 containers qui sort du port à container d’Owendo. Mais depuis le déclenchement de la grève, ce nombre a été divisé de manière drastique ; à peine une vingtaine de containers sort du port actuellement. Un coup dur porté par la grève des régies financières qui perdure et qui n’est pas sans conséquence pour l’économie nationale.
Déjà impacté par la crise du secteur pétrolier, le secteur des douanes à l’exemple des trois dernières années, où les recettes liquidées par les services des douanes ont représenté en moyenne 28,53% des recettes budgétaires hors pétrole du Gabon, devrait être affecté dans leur rendement En lieu et place du rendement d’environ 300 milliards de francs CFA chaque année, qu’on ne s’étonne pas de probables surprises.
Cette tendance à la baisse pourrait également se répercuter sur les impôts à moins d’une encourageante dynamique insufflée par l’après-grève. Malgré leur différence de rendement, les douanes et les impôts, après les hydrocarbures sont des secteurs-clé de l’économie nationale. Avec la chute des cours de matière première, du pétrole en particulier, ces secteurs sont d’une importance capitale du fait du rôle majeur qu’il joue dans la consolidation des recettes publiques.
Le plus important ici est de comprendre que la situation qui prévaut actuellement dans les régies financières n’est en soit guère bénéfique même si elle revêt un caractère légitime. Elle présage en effet, des tensions financières importantes avec des conséquences dommageables pour le consommateur. Ainsi, une fois la grève levée, il ne faut pas s’étonner de voir les prix de certains produits augmenter brusquement.
Michaël Moukouangui Moukala