Dans le cadre d’un partenariat public-privé privé, entre la société Olam International, la République gabonaise et Africa Finance Corporation, le groupe Olam Gabon, filiale de la singapourienne Olam international, indique avoir investi près de 500 millions de dollars américains pour la construction et l’aménagement d’un nouveau terminal minéralier et d’un port de commerce au Gabon.
La construction de ces deux nouvelles infrastructures portuaires, fait-on savoir, procède de la volonté du gouvernement gabonais de poursuivre la stratégie de diversification des sources de croissance du pays ainsi que de la réduction du coût de la vie.
Des capacités logistiques d’envergure pour les miniers qui souhaitent s’installer au Gabon
Du côté d’Olam, l’on fait savoir que «le nouveau port minéralier inauguré, le 10 août 2016 par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, constitue une solution logistique portuaire pour tous les industriels souhaitant exporter leurs productions. En effet, le Gabon dispose de nombreuses ressources minières et les sociétés souhaitant les exploiter se heurtaient toujours dans le passé, au problème logistique et au coût élevé pour l’exportation de leurs produits». Et d’ajouter que «Notre projet répond donc à cette demande. Car, il s’agit d’un port multi-utilisateurs. Ce port minéralier est destiné aux petits exploitants miniers qui n’avaient pas de solutions logistiques portuaires pour exporter leur production».
D’une superficie de 45 ha, le nouveau port minéralier est subdivisé en deux zones. A savoir : un terminal minéralier de 25 hectares et un terminal polyvalent de 20 hectares (pour les agrégats et certains produits issus de la transformation du bois). Il est composé : d’un embranchement ferroviaire de 1,5 km de long, d’un quai de 170 mètres linéaires, à une profondeur de 4 mètres et d’une zone de stockage pour les minerais. A maturité, elle aura une capacité annuelle de 10 millions de tonnes de minerai.
Il comprend également des voies d’accès multimodales. On y trouve également un terminal polyvalent qui sera utilisé pour le transit d’agrégats tels que : le gravier ou le sable ou l’implantation d’industriels de la filière bois pour le transit de bois transformés ou, par tout autre industriel souhaitant profiter de la localisation stratégique de la plateforme. Le port disposera enfin, d’une zone industrielle équipée d’infrastructures modernes ainsi que d’un terminal de pêche.
Un nouveau port de commerce pour accroître la compétitivité des activités import-export
D’un coût total d’US$ 255 millions, cette zone de transit de 18 hectares qui sera opérationnel dans les prochains jours, sera dédiée au trafic de containers et cargo général. Elle a été conçue spécifiquement en vue d’améliorer les capacités logistiques offertes par le Gabon et dans le même temps, réduire les coûts de passage avec un impact direct sur le panier de la ménagère.
Prévu pour capacité de 3 millions de tonnes/an, ce port de commerce devrait permettre entre autres d’étendre les capacités portuaires, d’accélérer les trafics et d’augmenter la compétitivité du Gabon pour les activités d’import-export. Cela, grâce à l’apport de nouvelles techniques (moyens de manutention modernes) qui permettront de gagner en efficacité.
C’est un outil logistique moderne mentionne-t-on, avec de grandes capacités d’entreposage, notamment des silos à grains (capacité de 10 000 tonnes), des cuves de stockage pour l’huile de palme produite par Olam Palm Gabon (capacité de 8 000 tonnes) et autres aires de stockage pour les clients privilégiés de la Zone économique spéciale de Nkok. «Cette nouvelle infrastructure portuaire permettra de diminuer les coûts logistiques en augmentant la productivité et donc rendant le pays plus attractif pour les industries importatrices et exportatrices et donc les Investissements directs étrangers (IDE).», souligne-t-on du côté de la Direction d’Olam Gabon.
Stéphane Billé