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Grève des magistrats : Un statut quo préjudiciable aux justiciables

Lancée le 17 mai 2017, la grève du Syndicat national des magistrats du Gabon n’a enregistré aucune avancée pour son dénouement. Les grévistes restent cependant mobilisés, même si certains désertent le piquet de grève.

A quelques semaines des vacances judiciaires 2016-2017, le deuxième acte de la grève générale initié par les membres du Synamag depuis un mois ne semble pas préoccuper les autorités. Celles-ci paraissent inflexibles face aux revendications de ces magistrats déterminés à faire aboutir leurs requêtes. Et la situation devrait perdurer, voire s’empirer, à mesure que les réclamations des hommes en toges continuent d’être ignorées par le gouvernement, assurent les grévistes.

«Il s’agit d’un réveil du corps judiciaire qu’autre chose. Nous avons l’ambition de redorer le blason de la justice, qui a jusque-là été un peu le maillon faible de ces trilogies qui est le pouvoir judiciaire, le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Nous avons l’ambition de revendiquer notre indépendance et pour y parvenir, nous sommes prêts à faire ce qui est à notre pouvoir pour que le respect soit imposé», a déclaré le vice-président du Synamag, Landry Abaga, le 6 juin 2017, au cours de leur sit-in hebdomadaire dans l’une de leurs juridictions, à la Cour d’appel administratif.

Selon les membres du Synamag, il semblerait que les priorités des autorités du pays soient ailleurs, au vue de l’indifférence qu’elles affichent, face à cette situation gênante pour les justiciables. «Nous ne nous fatiguerons pas de rappeler au gouvernement que nous sommes un pouvoir et qu’à ce titre, nous devons être traités avec un peu plus d’égard», a indiqué le vice-président, assurant les usagers des tribunaux et cours, agir pour elles et dans leur intérêt.

«Une justice bancale ne sert pas du tout les justiciables. Nous sommes les garants du respect des droits et libertés du citoyen. Nous avons intérêt à travailler dans des meilleures conditions pour garantir d’avantage leurs droits. Un juge qui travaille dans de mauvaises conditions ne rend pas de bonnes décisions», a laissé entendre le vice-président du Synamag. La situation semble bloquée.

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