Le ministre en charge de l’Energie représente le Gabon à Copenhague (Danemark), dans le cadre de l’Africa energy forum (AEF), qui réunit plus de 2000 participants venus, entre autres, de 25 pays du continent. Guy Bertrand Mapangou y fait la promotion du «Gabon industriel».
La 19e édition de l’AEF s’est ouverte au public le 7 juin pour s’achever le 9 juin prochain. Mais depuis le 3 juin, Guy Bertrand Mapangou est présent à Copenhague, où il a initié des rencontres en vue de promouvoir les projets du Gabon liés au secteur énergétique. A l’instar de ses 13 homologues africains prenant part au forum, le ministre gabonais en charge de l’Energie y recherche notamment de nouveaux investisseurs. Dans le salon ministériel du centre de conférence Bella Center de Copenhague, il s’est entretenu avec une trentaine de personnalités responsables de fonds d’investissement, de banques, d’entreprises œuvrant dans l’hydroélectricité, l’éolien, le solaire ou la géothermie.
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«Le Gabon est un pays stable qui dispose d’un potentiel énergétique de 11 000 MW, une vision claire tirée du PSGE (Plan stratégique Gabon émergent. Ndlr.), mais surtout d’une ambition affirmée pour devenir le hub énergétique de l’Afrique centrale. Cette ambition s’allie avec l’ambition industrielle du Gabon appelée «Gabon industriel», a plaidé Guy Bertrand Mapangou auprès des potentiels investisseurs et partenaires du Gabon. Convaincu de ce que «le Gabon industriel» est à portée de main, le ministre d’Etat n’a pas manqué de rappeler à ses différents interlocuteurs que «l’énergie demeure la rampe de lancement d’un véritable développement économique, social et industrielle pour un pays». «C’est à partir de l’énergie tirée du charbon que l’Europe a lancé la révolution industrielle», a-t-il tenu à porter à la mémoire de ses interlocuteurs, non sans les inviter au Gabon, pour qu’ils se rendent compte, par eux-mêmes, des opportunités d’affaires qui pourraient leur être offertes.
A quelques heures de la clôture du forum, la délégation gabonaise à Copenhague dit être satisfaite du travail abattu sur place. Les échanges entre le ministre de l’Energie et la trentaine de participants ont été fructueux. Les entreprises scandinaves, à l’instar de Vestas, leader mondial de l’éolien, ainsi que des fonds d’investissement émiratis se sont montrés les plus intéressés par les projets du Gabon. L’entreprise danoise Vestas Wind Systems A/S pourrait venir en exploration au Gabon dans les semaines qui viennent, a annoncé le ministère de l’Eau et de l’Energie. Le fabricant d’éoliennes viendrait explorer le potentiel éolien que peut offrir les 800 km de côtes gabonaises.
L’entreprise turque Aksa, qui avait déjà mené une mission d’exploration au Gabon, il y a quelques temps, a confirmé son intention de construire dans les prochains mois, une centrale électrique à gaz dans la zone de Ntoum. Ce projet permettra de répondre à la demande d’électricité sans cesse croissante de la ville de Libreville, alors que les experts de la direction générale de l’Energie au Gabon annoncent que les besoins en énergie avoisineront 400 MW d’ici à 2018.