L’état de forte dégradation du palais Omar Bongo Ondimba abritant le Sénat n’a pas fini de préoccuper la présidente Lucie Milebou Mboussou, qui a récemment présenté la situation au vice-Premier ministre, en vue d’obtenir une aide financière pour la réhabilitation du bâtiment.
Un mois après la réunion du bureau du Sénat, tenue le 10 mai dernier, rien ou presque n’a été fait dans le sens de la réhabilitation du bâtiment abritant la chambre haute du Parlement. La commission chargée de répertorier les dégâts et d’évaluer les travaux à entreprendre est toujours à pied d’œuvre. Mais au sommet de l’institution, on s’impatiente. D’autant que ces derniers temps, l’hémicycle Georges Rawiri, censé accueillir les séances parlementaires, est hors service. La présidente du Sénat, Lucie Milebou Mboussou, a saisi l’occasion de la présence à la séance plénière du mercredi 7 juin du vice-Premier ministre, du ministre de l’Intérieur et celui des Relations avec les institutions pour exposer sa préoccupation.
«J’ai vu le Premier ministre, il m’a dit qu’il allait voir le ministre du Budget pour accélérer le processus (d’obtention du financement des travaux de réhabilitation du bâtiment). C’est suite à cet entretien avec le Premier ministre que nous avons reçu les plus hauts responsables du Budget (en vue d’évaluer les coûts devant être consentis pour ces travaux)», a confié Lucie Milebou Mboussou à Francis Nkea, qui a dit avoir été «particulièrement touché» par une récente correspondance de la présidente du Sénat dans laquelle elle lui indiquait que les plénières se font désormais à huis clos, en raison de l’état de délabrement de l’hémicycle Georges Rawiri. «J’ai rendu compte au Premier ministre. Quand il arrive, on va le relancer pour qu’il voit avec le ministre du Budget ce qu’il y a lieu de faire», a promis le ministre des Relations avec les institutions.
Le palais Omar Bongo Ondimba a officiellement été livré en novembre 2005 après 30 mois de travaux réalisés par la société chinoise Shanghai Construction Group (SCG). La construction de cet édifice a coûté «environ 20 millions de dollars US», selon le site infosplusgabon.com, qui précise qu’il s’agissait de «prêts sans intérêt» accordés par la Chine à l’Etat gabonais.