Trois jours après la suspension par Averda de la collecte des ordures ménagères, Libreville et Akanda respirent moins bien : bacs à ordures saturés, voies publiques rétrécies par les ordures, odeurs pestilentielles par endroits. Les choses pourraient aller de mal en pis, si aucune mesure urgente n’est prise par le gouvernement.
72 heures seulement après l’annonce d’Averda de ses difficultés à assurer la collecte des ordures ménagères à Libreville et Akanda, la situation est très alarmante dans ces deux communes. Les différents points de ramassage d’ordures sont complètement saturés et malodorants, au grand dam des populations. Un constat encore plus accablant dans les quartiers sous-intégrés et les marchés populaires.
C’est le cas à Nkembo, dans le deuxième arrondissement de Libreville, où l’abondance des ordures en bordure de routes obstrue littéralement la circulation. La situation est encore pire au marché de la Gare-routière, considéré comme l’un des plus gros producteurs d’ordures de la capitale gabonaise. Même le centre-ville, habituellement «propre», n’échappe pas à cette invasion d’ordures. Cette situation déplorable découle de l’incapacité avérée d’Averda à exercer ses activités.
Confrontée aux aléas d’une conjoncture morose, la société de collecte d’ordures dans les communes de Libreville et d’Akanda a annoncé, le 9 juin dernier, le blocage des activités, faute de fonds. De sources concordantes, l’Etat peine à épurer son ardoise de plusieurs milliards de francs CFA, vis-à-vis d’Averda. D’où la situation actuelle.
Et ce ne sont certainement pas les prestations des sociétés Agli et Clean Africa, avec des moyens réduits, qui changeront la donne. Jusqu’ici, le gouvernement ne s’est pas encore prononcé sur la question, alors que cette insalubrité menace la santé des populations vivant à proximité des différents points de ramassage.
En attendant la réaction du gouvernement, les commentaires vont bon train sur les réseaux sociaux. Tout comme, des photos de points de collecte d’ordures saturées sont publieés sur Facebook.