Après René Ndemezo’o Obiang, il y a plus de deux semaines, Pierre-Claver Maganga Moussavou, leader du Parti social-démocrate (PSD), affirme que l’opposition ayant participé aux assises d’Angondjé n’a pas prêté le flanc à la majorité, mais qu’elle en est sortie avec des résultats positifs.
Pierre-Claver Maganga Moussavou, n’est pas d’avis avec ceux qui, parmi les opposants ayant refusé de prendre part au dialogue politique national, soutiennent que celui-ci a été échec. Si son parti, le PSD, y a participé en occupant la vice-présidence du comité d’organisation aux côtés de Démocratie nouvelle (DN) de René Ndemezo’o Obiang, Pierre-Claver Maganga Moussavou, dans une interview au quotidien L’Union, mardi 13 juin, dit «en assumer les résultats et taire les positions du parti (dont il a la charge) pour ne ressortir que le consensus».
Or, s’agissant du consensus obtenu sur chaque sujet débattu, Pierre-Claver Maganga Moussavou indique que rien n’était acquis à l’avance. Si la majorité a, à chaque fois, chercher à préserver les acquis, l’opposition a toujours tenté «d’infléchir la situation à son avantage». Un jeu de position que le maire de Mouila juge «normal», conformément à de telles rencontres. Pour lui, «l’anormalité aurait été que l’opposition se range du côté de la majorité, ce qui n’a pas été le cas». Une façon pour l’ancien candidat à la présidentielle d’août 2016, de répondre aux critiques d’une partie de l’opposition s’étant sentie trahie, au regard des actes issus des assises d’Angondjé. «Malgré tout et nonobstant quelques errements, dans l’ensemble, je suis satisfait du travail obtenu car, un dialogue n’est pas un long fleuve tranquille», estime-t-il.
Si la non-limitation des mandats du président de la République reste parmi les principales déceptions d’une partie des Gabonais, Pierre-Claver Maganga Moussavou attend des Gabonais qu’ils se souviennent qu’«avant la présidentielle, ils souhaitaient des élections à deux tours (et) ils l’ont obtenu». «On a mis en place toutes les conditions qui empêcheront au maximum l’intervention du pouvoir dans le processus électoral ainsi que bien d’autres innovations. Globalement, le peuple a tout lieu d’espérer que ses choix seront désormais pris en compte», revendique l’opposant, qui pense que «si chacun prend ses responsabilité, les élection à venir devraient connaître une autre suite que celle que nous avons connue jusqu’à présent».
La seule ombre au tableau de ces assises : la question du redécoupage électorale, qui n’a pas trouvé de consensus. La faute à la faible population, l’exode rural, sa diversité ethnique et la grande superficie du Gabon. Pierre-Claver Maganga Moussavou explique : «Le souci demeure dans la représentativité des ethnies. Pour régler le problème, on a jugé utile de donner à chaque groupe un député car ont est bien obligé de composer avec tout le monde. Le nombre de députés pourra aller jusqu’à 140 dans la future Assemblé nationale. A contrario, le nombre de sénateurs va baisser drastiquement. Ce qui permettra au pays de faire des économies. En outre, avec l’exode rural, on se retrouvait dans certains cas avec des députés élus par une centaine de personnes, souvent ramenées de Libreville. Pour remédier à cette situation, il faut qu’il y ait un recensement qui fasse que seuls ceux qui résident dans la commune ou le canton élisent le député et non plus les allogènes.»