N’ayant pas obtenu la Prime d’incitation à la performance (PIP) du troisième trimestre de l’année 2015, de leur rencontre avec le ministre de tutelle, les agents de santé ont décidé, au cours d’une assemblée tenue le 12 juin à Libreville, de poursuivre le mouvement de grève.
La grève dans le secteur santé continue. Les agents ont décidé, lors de l’assemblée générale tenue le 12 juin à Libreville, de poursuivre le mouvement de grève enclenché il y a plus de deux semaines.
La décision intervient à la suite d’une rencontre tenue le 9 juin entre les leaders syndicaux et le ministre de la Santé, Léon Nzouba.
Selon le président du Syndicat national des agents du ministère de la Santé (Synas), Franck Biyoghe Bi Mba, la rencontre avec le ministre portait sur le paiement de la prime d’incitation à la performance du troisième trimestre de l’année 2015 et la réhabilitation des écoles de santé de Makokou, Mouila et Franceville, fermées il y a plus de dix ans.
A ces deux points de revendications, s’ajoute le problème de la quote-part distribuée aux agents de santé en fonction des prestations, laquelle ne serait plus payée depuis six mois.
Il se trouve que sur tous ces points de revendications, Léon Nzouba n’a donné aucune garantie de résolution.
A en croire Franck Biyoghe Bi Mba «Le ministre a tout simplement demandé au personnel de santé de reprendre le service et attendre. Il n’a proposé aucune issue. Même pas au problème le plus urgent qui est celui de la PIP. Parce qu’il estime qu’il n’y aurait pas d’argent disponible au ministère du budget pour payer cette PIP», a déclaré le président du Synas.
Au regard de cette situation de blocage, le personnel a décidé la poursuite de la grève, jusqu’à l’obtention du paiement de la prime d’incitation à la performance. Toutefois, le personnel assurera, conformément à la loi, un service minimum de 7h 30 à 10h 30 minutes.
La situation devient d’autant plus inquiétante pour les patients dans les hôpitaux. Ce matin au centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), certains étaient aux abois. «Je viens de Moanda. J’avais rendez-vous le 13 juin avec le médecin, mais je ne pas pu le rencontrer. On me laisse entendre que l’heure de la fin du service minimum est arrivée je ne sais où aller», s’est alarmée une patiente ayant requis l’anonymat.
«Mon épouse a accouché par césarienne, nous sommes venus pour faire le pansement, mais tout est barricadé, nous ne savons plus ce qu’il faut faire» s’est indigné un autre patient.
Auteur: Jean-Thimothé Kanganga