Selon une étude de l’ONG «Save the Children» évaluant la situation des enfants dans 172 pays à travers le monde, le Gabon serait une destination où les conditions de vie des enfants de 0 à 19 sont choquantes.
L’enfance devrait être la période d’apprendre, de jouer, de se développer et de se sentir en sécurité et protégée. Cependant, selon l’ONG «Save the Children», près d’un enfant sur quatre autour du monde se voit dépouillé de son enfance, simplement parce qu’ils sont où ils vivent. Et le Gabon serait l’un des pays difficiles au monde pour un enfant, en raison du taux de mortalité infantile, de malnutrition, de travail des mineurs et de natalité chez les mineurs.
Selon les chiffres du rapport «Fin de l’enfance 2017», de l’organisation non gouvernementale anglaise, «Save the Children», le pays se classe à la 107e place mondiale, au 12e rang continentale et 1er dans la sous-région Afrique centrale, avec un score de 775 points contre 985 pour la Norvège, première des 172 pays examinés et 384 pour le Niger, dernier du classement.
Sur l’ensemble des huit indicateurs liés à la santé, à l’éducation, au travail, au mariage, à l’accouchement et à la violence sur les enfants, considérés par l’étude, le taux de prévalence moyen du pays est modéré. Ainsi, le Gabon a enregistré en 2015, un taux de mortalité infantile de 50,8 sur 1000 naissances. A cela, s’ajoute le retard de croissance établi à 17.5% d’enfants malnutris entre 2011-2016.
Si le Gabon préserve encore son statut de pays à niveau d’éducation le plus élevé de l’Afrique sub-saharienne, avec un taux de scolarisation actuel de 90%, il reste que 9,3% de ses enfants (adolescents et jeunes) ne sont pas scolarisés de 2011-2016. Par ailleurs, 13.4% d’enfants de 5 à 14 ans sont employés à des taches professionnelles.
Les mariages forcés et les abus sexuels ne sont pas en reste, en termes de problèmes majeurs auxquels font face les enfants, en particulier les jeunes filles. «Save the Children» estime à 13,5% le taux de jeunes filles âgées de 15 à 19 ans actuellement mariés ou en union, pour un taux de natalité de 97,7 sur 1000 filles.
S’agissant de la violence, le taux d’homicide chez les enfants de 0 à 19 ans est de 2.7 pour 100000 individus, indique le rapport de l’ONG.
Si, le haut du classement est trusté par des pays européens (Europe du Nord et de l’Ouest en tête), les dix dernières positions de l’indice créé par l’ONG sont occupées par des pays africains. On y retrouve le Niger à la dernière place, puis l’Angola (171e), le Mali (170e), la Centrafrique (169e), la Somalie (168e), le Tchad (167e), le Soudan du Sud (166e), le Burkina Faso (165e) puis la Sierra Leone et la Guinée (163e à égalité).
