Le pays devra consolider les acquis de la 15e session, tout en renforçant les moyens de la structure pour une meilleure expression de la protection de l’environnement et une gestion concertée des ressources naturelles.
La Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE) a désigné le Gabon pour succéder à l’Egypte à la tête de l’instance, lors du segment des ministres Africains en charge de l’environnement, ce jeudi 15 juin à Libreville. Le Premier ministre gabonais a indiqué qu’ «il s’agit là d’un double honneur qui est fait à mon pays qui présidera, pour la période 2017-2018, les deux plus importantes instances environnementales du continent».
Emmanuel Issoze Ngondet qui a dit mesurer l’enjeu environnemental, notamment celui de la gestion durable des ressources naturelles dans l’intérêt de l’Afrique, s’est réjoui de la capacité de la CMAE et du Comité des Chefs d’Etat et/ou de gouvernements sur les changements climatiques (CAHOSCC), à faire converger les approches des Etats en matière climatique. «La CMAE a facilité la prééminence d’une position commune dans un milieu où, parfois, les intérêts des uns et des autres ne paraissent pas à priori facilement conciliables. La CMAE a ainsi marqué une empreinte indélébile en matière de renforcement des capacités et de résilience de l’Afrique, en matière de gestion environnementale», a déclaré le Premier ministre.
Cette session ordinaire, qui se tient sur le thème «Investir dans des solutions innovantes pour l’environnement en vue d’accélérer la mise en œuvre des objectifs de développement durable et de l’agenda 2063 en Afrique», a préalablement enregistré l’intervention du Dr Khaled Fahmy, le ministre égyptien de l’environnement, président sortant de la CMAE. Dans son discours bilan, il recommande que la CMAE ne soit pas phagocyté par l’Union africaine, au risque de diluer son impact.
Pour Josepha Sacko, la commissaire à la Commission de l’Union africaine chargée de l’économie rurale et de l’Agriculture, qui a indiqué les directives de l’UA et Eric Solheim, directeur exécutif de l’ONU environnement qui a renouvelé l’appui de son institution à la CMAE, l’intérêt de tous est de faciliter la synergie d’action plus efficace en faveur du développement durable en Afrique.
Les assises de Libreville se tiennent dans un contexte où les Etats-Unis se sont retirés de l’Accord de Paris sur le changement climatique. L’enjeu pour l’Afrique rend indispensable dès lors la cohérence dans la prise de décision commune. Après un forum de la société civile, ouvert samedi dernier, les experts ont échangé du 12 au 14 juin, avant l’ouverture du segment des ministres en charge des quêtions environnementales. Au terme de ces travaux, une déclaration dite déclaration de Libreville est attendue.