Abordant plusieurs points dans une interview accordée à l’hebdomadaire Moutouki, l’édile d’Oyem s’est notamment attardé sur les conclusions du récent dialogue national, sur lesquelles il ne s’était pas fait d’illusions. «Je savais les résultats auxquels cela allait aboutir», a asséné Vincent Essono Mengue.
Sans langue de bois, le maire d’Oyem a commenté plusieurs sujets d’actualité dans une interview parue dans les colonnes de l’hebdomadaire Moutouki, le 15 juin. S’agissant notamment du récent dialogue politique, Vincent Essono Mengue ne s’était pas d’illusions. «J’avais prédit les fameuses conclusions de dialogue ou monologue absurde. Je savais les résultats auxquels cela allait aboutir. Tout ce qui est dialogue, conférence nationale et autres n’ont pour but que de conforter le pouvoir du dictateur», a-t-il asséné.
Et le maire d’Oyem de s’interroger les motivations de cette concertation. «Quel problème ce dialogue a vraiment posé et résolu ?», «De quoi ont-ils finalement parlé pendant plus d’un mois ?», «La démocratie gabonaise gagne-t-elle en notoriété sur leurs fameuses conclusions, ou ont-elles fait reculer le pays dans la honte la plus incompréhensible, face aux autres démocraties ?», s’est interrogé Vincent Essono Mengue.
Pour l’édile d’Oyem, «Ce sont des intellectuels qui bloquent le pays pour des petites conspirations sans intérêts général». Inconditionnel de Jean Ping, Vincent Essono Mengue s’est également prononcé sur le changement de cap de René Ndemezo’o Obiang. «Après sa démission du parti au pouvoir (…) nous nous sommes retrouvés dans le choix de Ping comme par hasard, lorsque ce dernier avait fait sa première déclaration à mon domicile. Avec Ndemezo’o, on a fait la précampagne et la campagne de Jean Ping», a-t-il raconté.
«Je ne puis réaliser ce qu’il est en train de faire aujourd’hui, quand je me souviens de tous les discours qu’il a tenus pendant la période où nous étions responsables de la Fédérations des étudiants d’Afrique noire en France», a déploré Vincent Essono Mengue. «Je suis tenté de croire à ceux qui pensent que c’était un bon pion dans les bottes de Ping. Et aujourd’hui, le voici retourner au PDG», a-t-il regretté.
Le maire d’Oyem a également glissé quelques mots sur l’avenir du pays, conditionné par la posture actuelle de l’opposition. «Je sais qu’un avenir peut se modifier (…) Nous devons résister jusqu’au bout. Je sais que certains Gabonais l’ont compris lors de la dernière présidentielle, mais ce n’est pas suffisant. Il faut expliquer au peuple la valeur de la souveraineté», a déclaré Vincent Essono Mengue.
«Quand les Gabonais comprendront que multiplier les partis tue la voie de l’alternance et qu’il faut s’orienter vers les idéologies, ils seront délivrés et pourront réussir cette lutte. Il en va de l’honneur de notre pays, de la dignité de la nationalité, de l’espérance de la postérité», a-t-il conclu.