Lorsque André Mba Obame, natif du Woleu-Ntem (Nord), crée l’Union nationale en 2010, il en confie les rênes à Zacharie Myboto, issu du Haut-Ogooué (Sud-Est).
Il veut éviter le piège du régionalisme et y parvient. Ainsi naquit cette formation politique censée devenir une machine de guerre anti-Bongo, même si, dans l’esprit de son fondateur, il n’a jamais été question de rompre les contacts avec le pouvoir.
Cependant, sous la pression d’une base radicalisée, l’UN boycotte les législatives de 2011. À la mort de son fondateur, l’influence de Myboto en son sein est décuplée.
Il fait de son gendre Paul-Marie Gondjout le secrétaire exécutif adjoint et met le parti au service de l’ambition de Jean Ping qui, pour l’instant, ne veut pas entendre parler des législatives de 2018.
Myboto devra en convaincre les jeunes cadres qui rêvent d’un siège à l’Assemblée nationale. Certains ont déjà démissionné.