Dans un communiqué de presse publié ce 28 juin 2017, Jean Ping et les acteurs de la coalition soutenant son action affirment que le rapport de OIF démontre que c’est Jean Ping le président élu des Gabonais. Une légitimation de la contestation qu’ils ont engagée depuis.
Engagés dans la résistance, Jean Ping et la coalition pour la nouvelle République, galaxie de partis politiques de l’opposition gravitant autour de lui, estiment de bon augure les conclusions du rapport de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Ce rapport émet des doutes sur la sincérité des résultats du scrutin de la présidentielle d’août 2016.
Un argument de plus pour les Gabonais acquis au changement et la coalition pour la nouvelle République qui, «saluent les conclusions et la publication de ce rapport qui énonce clairement les faits et qui confirme bien qu’Ali Bongo n’a pas été élu par les Gabonais et qu’il s’est imposé au pouvoir par la force», affirme le communiqué de presse de la cellule communication de Jean Ping.
«Après les rapports des missions électorales de l’Union européenne (UE) et de l’Union africaine (UA), voici un troisième rapport d’observateurs internationaux, et donc impartiaux, qui vient légitimer, si nécessaire, la contestation des résultats tels qu’annoncés par la Cour constitutionnelle et la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap), et donc confirmer la victoire par les urnes de M. Jean Ping», soutient-elle.
La démarche de contestation qui consiste à appeler à l’éviction d’Ali Bongo du pouvoir, continue donc bien de s’oxygéner avec «ces rapports internationaux crédibles». Le séjour récent d’une mission de la Cour pénale internationale au Gabon, en vue d’apprécier de l’opportunité ou non d’ouvrir une enquête sur les crimes commis, lors de l’annonce des résultats du scrutin, couplé à l’inoxydable action de la diaspora, sonne comme une heureuse coïncidence pour ce camp dont les acteurs promettent qu’ils «ne renonceront jamais à leur victoire».
Il faut dire que le rapport de l’OIF relève des aspects discréditant l’issue du scrutin de la présidentielle. «Dans sa décision, la Cour a annulé les résultats de 21 bureaux de vote répondant ainsi favorablement en partie aux demandes reconventionnelles présentées par le candidat Bongo et visant à l’annulation du scrutin dans 27 bureaux de vote de la province de l’Estuaire (Libreville et environs). Ces annulations représentant plus de 10 000 voix ont été motivées par l’existence de ratures sur les procès-verbaux. Par contre, la demande d’annulation des résultats de la province du Haut-Ogooué, au cœur du contentieux, présentée par M. Ping, a été rejetée. Cette différence de traitement entre les résultats du Haut-Ogooué et ceux de l’Estuaire n’a pas permis de lever tous les doutes sur la sincérité des résultats, tels qu’issus des urnes», note le rapport.
Une raison de plus pour solliciter la communauté internationale «qui est partie prenante de la justice à rendre au peuple», estime le communiqué de presse.
Auteur : Alain Mouanda