L’ancien candidat à la présidentielle d’août 2016 entreprend, dès ce samedi 1er juillet à Libreville, sa caravane baptisée «La paix jusqu’au bout», visant à promouvoir le dialogue et l’entente entre les Gabonais.
L’initiative entre dans le cadre de la promotion des actes issus du dialogue politique d’Angondjé auquel il a récemment pris part. Préoccupé par les propos et le positionnement de certains (particulièrement ceux de l’opposition) ces derniers temps, Gérard Ella Nguema veut tenter d’apaiser les ardeurs. Mais surtout, le leader du mouvement politique et social «La 3e Voie» entend mettre en garde les jeunes, qu’il perçoit comme les principales cibles et les premières victimes des ambitions des hommes politiques. Des ambitions qui, a-t-il laissé entendre le 26 juin dernier, ne vont pas toujours dans le sens de la préservation de la paix dans le pays.
«Quel que soit le problème, nous voulons voir nos enfants grandir, nous voulons d’un avenir meilleur. Or, on ne peut construire d’avenir si les hommes politiques pensent que le pouvoir se prend par la violence ou dans la douleur. Le discours politique (actuel) n’est plus un discours politique, mais (plutôt) la promotion de la violence», a regretté l’initiateur de la «Caravane de la paix jusqu’au bout», dont la première étape aura lieu dans le 1er arrondissement de Libreville. Le samedi 1er juillet, avant une probable tournée à l’intérieur du pays, Gérard Ella Nguema entend exhorter les jeunes à militer pour la paix, en dépit de leurs différentes frustrations.
La caravane initiée par le candidat de la branche dite AMO (action, modernité et ouverture), dissidente de l’Union nationale, à la présidentielle d’août 2016, est également une suite de la campagne électorale menée il y a près d’un an. Au cours de cette caravane, Gérard Ella Nguema reviendra sur sa volonté de «faire de chaque Gabonais un acteur de production», y compris pour les non-diplômés. Pour lui, il est temps que les jeunes gabonais se prennent en charge pour ne pas attendre indéfiniment de l’aide de l’Etat ou de leurs proches. La solution, selon le leader de «La 3e Voie», viendrait de la nationalisation des métiers comme la cordonnerie, la conduite de taxis, la blanchisserie ou la garderie à domicile.