En moins d’une semaine, le Tchad est devenu le troisième pays producteur de pétrole dans l’espace CEMAC à bénéficier d’un tel programme, après le Cameroun et le Gabon.
Le premier a bénéficié d’un prêt de 666 millions de dollars et le second de 642 millions de dollars.
Durement frappée par la chute des prix du pétrole dont elle dépend énormément, l’économie tchadienne va bénéficier d’un prêt de 312 millions $ du FMI, qui s’étendra sur les trois prochaines années.
Cette facilité est destinée à stimuler les recettes publiques en soutenant le programme national de diversification de l’économie. Selon Reuters, 48,8 millions de dollars seront immédiatement débloqués mais aucune information n’a filtré concernant les prochains versements des comptes du FMI vers ceux du pays d’Afrique centrale.
« Les performances macroéconomiques et financières du Tchad se sont considérablement détériorées au cours des deux dernières années, à cause du contexte marqué par la baisse des prix du pétrole, la situation sécuritaire régionale tendue et le lourd fardeau de la dette commerciale extérieure », a commenté, vendredi, David Lipton, directeur général adjoint du FMI.
La situation économique et sécuritaire dans le pays est critique. Outre les difficultés liées à la chute de plus de 50% des revenus pétroliers, le pays peine à exporter son bétail vers ses principaux clients : Nigéria, Libye et Centrafrique à cause de l’insécurité. Or, le pétrole et le bétail représentent deux grosses sources de devises pour les caisses publiques.
Olivier de Souza