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Crise postélectorale : «Nous sommes condamnés à réussir», dixit Fabien Méré

Pour l’ancien ministre et avocat au barreau du Gabon, la tournure prise par la crise politique qui secoue le pays depuis le 31 août 2016 et la détermination de diaspora gabonaise à l’étranger, n’offrent aucune possibilité de fléchir devant le pouvoir en place.

De passage à Paris, aux côtés de la résistance gabonaise qui ne cesse de l’émouvoir par sa capacité de mobilisation chaque samedi au parvis des Droits de l’Homme, au Trocadéro, Fabien Méré, a tenté le 8 juillet, de booster et de galvaniser ces acteurs du mouvement de contestation de la victoire d’Ali Bongo, qui totalisent 45e semaine de ténacité.

«Vous aviez théorisé la diaspora révolutionnaire et vous l’aviez mise en pratique. C’est un fait unique dans l’histoire de ce monde. Nous avons connu tout type de révolution, mais jamais celle de la diaspora (…). Aucun pays au monde n’a réussi à tenir autant de temps dans la contestation et la remise en cause d’un pouvoir illégitime», a-t-il lancé à l’adresse des membres de la diaspora.

Pour l’avocat, la mobilisation de la diaspora est décisive pour l’aboutissement de ce combat. « Vous constituez notre oxygène depuis le 31 août 2016. Sans vous, nous n’aurions pas tenu. Nous ne sommes plus loin. Nous sommes aux portes de la libération. Que ceux qui en doutent, se mettent à l’écart», a-t-il témoigné, indiquant que le 27 août dernier, nous avons écrit en lettre de sang l’acte de naissance de la République gabonaise.

Le seul qualificatif ou appellation qui sied, selon Fabien Méré, pour désigner le système au pouvoir au Gabon, est celui de «régime terriblement cruel». «C’est le mot le plus propre. C’est celui qui définit le mieux l’espèce humaine qui tient en otage actuellement le peuple gabonais. Ce sont des criminels. Parce qu’ils ont posé des actes criminels. Demain je rentrerai au Gabon, ils m’arrêteront peut-être, mais cela n’effacera pas les crimes qu’ils ont commis», a-t-il laissé entendre.

Dans son engagement à la dénonciation des violations des droits humains perpétrées au Gabon et au nom du respect de la dignité humaine, l’ancien ministre et avocat au barreau du Gabon a assuré qu’il n’est plus possible de continuer à vivre dans l’obscurité. Pour lui et pour ses compagnons d’armes, la liberté et la vérité, restent leurs seules aspirations.

«L’histoire du Gabon, elle s’écrit aujourd’hui. Elle s’écrit dans l’histoire du monde, et le Gabon sera certainement le phare de l’Afrique central. Les probabilités sont fortes pour que le Gabon soit le premier en Afrique central à accéder à la démocratie au sens de la vérité des urnes, c’est-à-dire au choix du peuple. Et à partir de ce moment-là, nous aurons contribué à notre façon, à amener les autres peuples qui sont en difficulté aujourd’hui à prendre le même chemin, celui de la liberté», a-t-il affirmé.

«Nous sommes condamnés à réussir et nous ne sommes plus loin», a-t-il martelé, comme pour convaincre ceux qui en doutent.

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