Les organisations membres de la Plateforme nationale de la société civile du Gabon, menacent de saisir les juridictions à compétence universelle et de poursuivre toutes les personnes impliquées dans la détention du syndicaliste Marcel Libama et du journaliste Judas Biviga.
Excédés par les violations des droits fondamentaux de l’homme, le non-respect de l’article 7 de la déclaration universelle des Droits de l’homme, la violation sans cesse répétée de l’article 1 alinéa de la constitution de la République gabonais et du non-respect de la liberté de presse, les organisations membres de la Plateforme nationale de la société civile du Gabon ont décidé le 11 juillet 2017, de s’émouvoir auprès des juridictions à compétence universelle.
Selon le président de la confédération syndicale Dynamique unitaire, Jean Remy Yama, depuis 2010 jusqu’à ce jour, le pouvoir en place s’illustre par des intimidations, des arrestations, des détentions arbitraires et des tortures des leaders de la société civile et des journalistes. «Les syndicalistes membres de la confédération Dynamique unitaire et les journalistes en font les frais. Ces derniers font l’objet de menaces de liquidation physique, de tentative d’assassinat, de kidnapping, d’arrestations et d’emprisonnement arbitraires, de tortures, de suspension de salaires, de menaces de radiation à la fonction publique, d’affectation et de mutations disciplinaires…», a-t-il indiqué.
Réaffirmant leur volonté à combattre la «dictature» et à imposer la démocratie au Gabon, ces organisations de la société civile, condamnent ces pratiques qui sont de nature à «jeter de l’huile sur le feu et conduire à l’instabilité dans la nation». Elles exigent la libération sans conditions de Marcel Libama et de Judas Biviga.
«Nous nous réservons, au nom de la compétence universelle des crimes de torture, le droit de saisir avec l’appui d’Amnesty international et des ONG de droits de l’homme les tribunaux à compétence universelle et de poursuivre toutes les personnes qui sont impliquées dans la séquestration et détention à caractère politique de Marcel Libama et de Judas Biviga», a assuré le président du Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (ROLBG), Georges Mpaga.