Au Gabon, après les appels infructueux d’un troisième dialogue politique qui aurait été la synthèse du dialogue organisé par l’opposant Jean Ping et celui tenu récemment par le pouvoir, une nouvelle solution de sortie de crise est de plus en plus évoquée: la neutralisation du président Ali Bongo et de Jean Ping. La première personnalité politique à en parler publiquement est Paul-Marie Gondjout, cadre de l’Union nationale, un des principaux partis qui soutient Jean Ping.
Paul-Marie Gondjout estime que la communauté internationale est complice de la situation politique au Gabon. Ni Jean Ping ni Ali Bongo, c’est sa proposition de sortie de crise : « Nous nous rendons compte que d’un côté Jean Ping a gagné les élections présidentielles et c’est un lobby politico-financier qui ne veut pas en fait de lui à la tête de l’Etat et qui nous impose Ali Bongo au pouvoir. Donc je dis : ni l’un ni l’autre. On remet les compteurs à zéro – une transition, de nouvelles élections présidentielles et parlementaires – et à ce moment-là on pourra effectivement mieux revoir les choses ».
Monsieur Gondjout parle en sa double qualité de secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale et d’ancien commissaire de l’opposition à la Commission électorale : « Les problèmes du Gabon n’ont pas commencé en 2016. Ils ont commencé depuis bien longtemps avant. Même plus de quarante ans, plus de cinquante ans. Nous avons besoin de mieux refonder le Gabon. Et s’il faut pour cela faire des sacrifices, alors faisons ces sacrifices pour le bien du Gabon ».
Le pouvoir est ferme. L’élection présidentielle est terminée. Le contentieux a été vidé par la Cour constitutionnelle. Il faut passer à autre chose.