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Adere : Entre déchéance juridique et déchéance de nationalité

Déjà opposées les unes aux autres depuis plusieurs mois, la question liée à la déchéance de nationalité pour des Gabonais coupables d’actes inciviques divise les différentes ailes de l’Alliance démocratique et républicaine (Adere). L’aile de Victor Missanda ayant récemment fait cette curieuse proposition est aujourd’hui jugée aussi «illégale et illégitime» que celle présidée par Florentin Moussavou.

Au sein de la grande «famille» éclatée de l’Adere, on n’est pas près de s’entendre. Et le climat sociopolitique du moment semble davantage envenimer les relations, déjà tendues depuis quelques années, entre les deux ailes proches du pouvoir et celle présidée par Didjob Divungi di Ndinge, membre de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) tissée autour de Jean Ping.

Depuis le retour sur la scène politique de l’ancien vice-président de la République, les trois camps ne finissent plus de s’affronter par médias interposés. La dernière querelle en date concerne la curieuse proposition faite, le 11 juillet, par l’aile dirigée par Victor Missanda, suite à l’agression des personnalités publiques gabonaises par les Panthères de la diaspora gabonaise.

Cette aile proposait, dans un communiqué adressé au gouvernement, d’«examiner la possibilité d’introduire dans les lois de notre pays une disposition visant à la déchéance (de nationalité) ou à l’extradition de tout citoyen gabonais se rendant coupable d’actes d’anticivisme à l’étranger contre les autorités ou tout autre citoyen». «Impensable !», se sont tout récemment écriés les militants de l’Adere de Didjob Divungi di Ndinge, «la seule Adere légitime et légale», conformément à la décision rendue, le 3 juillet dernier, par la Cour d’appel de Libreville. Si l’ancien vice-président de la République et les siens ont mis en garde l’opinion contre une éventuelle «confusion», ils n’ont pas manqué de considérer que «cette proposition, incongrue et irresponsable, est aux antipodes des idéaux de liberté d’expression, de démocratie et de justice sociale» que l’Adere défend depuis sa création.

Pour le camp de Didjob Divungi di Ndinge qui s’en tient au respect de l’article 15 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, donnant le droit à tout individu de disposer d’une nationalité sans qu’elle ne puisse lui être arbitrairement privée, «le contexte actuel de notre pays, empreint de vives tensions politiques et sociales, n’autorise pas de telles prises de position, à même de fragiliser davantage le lien social entre Gabonais, voire la cohésion nationale».

Victor Missanda et ses compagnons en sont-ils seulement conscients ? On en doute.

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