Alors que l’année scolaire a été marquée par des grèves à répétition remettant en cause la qualité du baccalauréat 2017, le ministre de l’Education a rassuré l’opinion sur la valeur de cette session. «Notre baccalauréat a la même valeur que tous les autres passés sur le continent africain et dans le système francophone», a déclaré Florentin Moussavou.
A la veille du démarrage des épreuves écrites du baccalauréat dans l’ensemble du pays, le 17 juillet, le ministre de l’Education nationale est longuement revenu sur les enjeux de cette session 2017. Alors que la pertinence de l’examen cette année est largement remise en cause, avec les nombreuses grèves à répétition ayant émaillé l’année scolaire, Florentin Moussavou a dédramatisé la situation.
«Je voudrais rappeler que l’année scolaire a été chahutée de manière irrégulière selon les circonscriptions scolaires. Seuls 8% de notre parc d’établissements, notamment à Libreville, Port-Gentil et Oyem, ont été fortement impacté par la grève. Aussi avons-nous entrepris des démarches pour rattraper le retard dans ces établissements-là», a assuré le membre du gouvernement, dans un entretien au quotidien L’union et publié le 18 juillet.
Concrètement, le ministère de l’Education nationale a d’abord circonscrit, à travers des missions sur le terrain, les établissements scolaires où il y avait des problèmes. Passé cette étape, le département ministériel a fait intervenir des modèles pédagogiques permettant de mettre l’accent sur l’essentiel du programme. Notamment l’aspect qualitatif. «C’est ce qui a permis de rattraper l’année scolaire. C’est ce qui a permis la mise à niveau des élèves dans les établissements impactés par la grève», a affirmé Florentin Moussavou.
Autant d’éléments ayant conforté le ministre de l’Education nationale dans sa position selon laquelle la session 2017 n’est pas un «bac au rabais». Pointant un doigt accusateur sur les grévistes, Florentin Moussavou a affirmé que leur objectif était qu’il n’y ait pas d’examens de fin d’année. Et que l’année soit déclarée blanche. «Non, il n’y a pas de bac au rabais. Notre baccalauréat a la même valeur que tous les autres passés sur le continent africain et dans le système francophone», a-t-il rassuré.
Contexte oblige, le membre du gouvernement s’est par ailleurs prononcé sur une doléance d’une frange d’enseignants de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed). Ces derniers ont conditionné leur participation au baccalauréat à la libération de Marcel Libama, conseiller stratégique de la Conasysed condamné à 184 jours de prison, le 13 juillet par le tribunal de Tchibanga. «Tous ceux qui parlent ainsi ne sont pas forcément appelés à intervenir dans l’organisation des examens», a nuancé Florentin Moussavou.
Ce dernier a également livré quelques éléments au sujet de l’autre point d’achoppement entre les enseignants et leur tutelle : le paiement des vacations. «Des mesures sont en train d’être prises en ce qui concerne le paiement des vacations (…) Les vacations, c’est une indemnité pour le service fait. L’Etat finit par régler ce qu’il doit. L’année dernière a été un peu exceptionnelle pour des raisons que l’on peut comprendre aisément. Mais, l’Etat s’est tout de même résolu à payer cette facture au mois d’avril dernier», a-t-il affirmé.
A ce qui semble, le membre du gouvernement a été conforté dans ses dires par le lancement sans anicroches des épreuves écrites du baccalauréat, sur l’ensemble du territoire national, le 18 juillet. Du moins, lors de la première journée des épreuves. Pourvu que ça dure !