Entre le Gabon et les médicaments illicites, la guerre est plus que jamais déclarée.
Dernière épisode de cette bataille acharnée des autorités du pays contre le trafic des médicaments : la destruction jeudi dernier, par la Direction du médicament et de la pharmacie (DMP), d’un stock de faux médicaments saisis dans le cadre de l’opération de lutte contre la criminalité pharmaceutique en Afrique centrale (Lucriphac), et piloté par Interpol. Des médicaments de qualité inférieure et contrefaits ou ayant emprunté un chemin illicite avant d’atterrir dans nos « pharmacies par terre ».
Dans les mailles du filet : 842 tablettes, 15 213 flacons, 14 273 boîtes et 69 ampoules injectables venant d’Asie et du Nigeria. Ces produits ont été brûlés sur un site du quartier d’Igoumié, dans la commune d’Owendo. Les saisies en question ont principalement été faites dans les provinces du Woleu-Ntem, de l’Ogooué-Maritime et de l’Estuaire.
Selon les explications reçues auprès de la DMP, il s’agit de trois régions « sensibles », parce que hébergeant les principales entrées terrestre, maritime et aérienne du pays. Les médicaments n’étant pas fabriqués au Gabon, c’est bien par ces voies qu’ils y entrent. Mais la DMP et les autres acteurs engagés dans cette lutte (police, gendarmerie, douanes, etc.) comptent bien y veiller au grain.
F.B.E.M