Après avoir été le premier pays africain à soumettre sa contribution nationale, qui vise à réduire de 50% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, le Gabon vient de se doter d’un cadre réglementaire nécessaire à la surveillance des forêts.
Ainsi, toutes les activités susceptibles de porter atteinte à l’intégrité forestière, à savoir les activités d’exploitation forestière, minière, agricole et d’hydrocarbures, feront désormais l’objet d’une surveillance satellitaire, opérée par l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (AGEOS), grâce à l’antenne de réception directe installée au Centre de compétences en télédétection de Nkok.
L’AGEOS fournira désormais les données permettant de s’assurer du respect par les opérateurs économiques des normes administratives et environnementales convenues avec les administrations publiques concernées et définies dans les plans d’aménagement et les plans de gestion.
Il s’agira aussi de détecter, mesurer et prévenir les atteintes à l’intégrité forestière non autorisées et de mettre à la disposition du public une base de données numérique présentant les informations cartographiques issues de cette surveillance.
Par ailleurs, une redevance de surveillance d’un montant maximal de 300 FCFA par hectare et par an, calculée en fonction de la superficie du titre détenu est désormais en vigueur. Elle sera réservée à l’AGEOS afin qu’elle puisse rendre compte annuellement, et en toute transparence de l’impact des activités d’exploitation sur la forêt.
Toutes ces dispositions prises par les autorités gabonaises ont pour effet d’anticiper sur les standards internationaux qui se mettent en place en matière de traçabilité d’exploitation, tels qu’exigés par les grands marchés internationaux.
Stéphane Billé