Au Gabon, l’Union nationale, un des principaux partis de l’opposition a dénoncé samedi 22 juillet la décision de la Cour constitutionnelle de repousser à avril 2018 les élections législatives initialement prévues en fin décembre 2016. Pour ce parti, la Cour constitutionnelle a prolongé illégalement le mandat des députés en violation flagrante de la Constitution. Le «cas de force majeure», relatif à la volonté du pouvoir de transformer en lois les recommandations du dernier dialogue politique organisé entre mars et mai dernier, n’est pas valable.
« On ne peut prolonger son mandat que s’il y a une circonstance grave », explique à RFI Raphaël Badenga Lendoye, Vice Président de l’Union nationale. Une circonstance exceptionnelle, c’est à dire « un cas de force majeure. Or la Cour constitutionnelle fait du cas de force majeure une interprétation tellement large que cela ne devient plus un cas de force majeure tel qu’on le reconnaît en droit général ».
Nous ne pouvons pas nous soumettre à cela, les règles établies doivent s’appliquer à tout le monde de la même façon
Raphaël Badenga Lendoye: les mandats des députés ou des institutions sont fixés par la Constitution et pas dans le cadre d’un dialogue politique