Une vive tension oppose depuis le 24 juillet, les agents de la Société gabonaise de transport (Sogatra). Elle porte sur le durcissement de la grève entamée pour non paiement de 4 mois de salaires ou l’éventuelle négociation à entamer avec le ministre de Transport pour le dénouer la crise.
La Société gabonaise de transport (Sogatra) est en émoi depuis le 24 juillet. Une vive tension oppose les agents sur la grève entamée depuis le 9 juin, pour réclamer 4 mois d’arriérés de salaires et la régularisation de la dette auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Réuni en assemblée générale le 24 juillet au siège de la Sogatra, le personnel s’oppose sur la marche à suivre : durcir la grève ou négocier la sortie de crise avec la hiérarchie ?
Pour les membres du Syndicat des conducteurs et techniciens de la Sogatra Sycotec et une frange des membres Syndicat national de transport terrestre Synatrat, la résolution du problème passe par le durcissement de la grève.
Selon le secrétaire général du Sycotec, «toute reprise du travail ou négociation entre les agents de la Sogatra et le ministère de Transports est fonction du paiement intégral des salaires des mois de mars, avril, mai et juin 2017. Et à cela s’ajoute la régularisation de la dette de près de 7 milliards de francs CFA auprès de la CNSS», a expliqué Cyrille-Gaston Ndondi Lendoumou.
Les membres de trois syndicats de l’entreprise ne sont pas de cet avis. Ils recommandent la modération du mouvement pour amorcer les négociations avec la hiérarchie. Il s’agit des membres du Syndicat des travailleurs de Sogatra (Sytrasog), les membres du Syndicat des acteurs de transport terrestre (Syatrat), ainsi qu’une frange des membres du Syndicat national de transport terrestre (Synatrat). Ils préconisent la reprise du travail à travers l’instauration d’un service minimum.
Dans leur démarche, ils assurent que les garanties de paiement de 4 mois de salaires leur ont été données le 11 juillet, lors de leur rencontre avec la présidente du conseil d’administration de Sogatra, Pierrette Djouassa. Une réunion à laquelle ont refusé de prendre part leurs collègues qui prônent le durcissement de la grève.
Selon le président du Syatrat, sur l’ensemble des «points débattus au cours de cette réunion, les agents de la Sogatra ont obtenu le paiement dans quelques jours des mois de salaires des mois de mai et juin. Le dossier lié à la dette à la CNSS estimée à 14 milliards de francs CFA, est en négociation. Les agents ont également été informés de la nécessité dans les prochains jours de l’assainissement et de la mise en conformité des statuts de la Sogatra», a expliqué Rodrigues Tsanga.
Toutes ces avancée, a-t-il estimé «constituent un motif valable de reprise du travail ne serait-ce qu’à travers la mise en place d’un service minimum». Une option que les collègues refusent catégoriquement.
Auteur: Jean-Thimothé Kanganga