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Gabon: les «taximans» obligés de se former à la sécurité routière

Le gouvernement gabonais a décidé de former tous les conducteurs de transports de passagers – en particulier les chauffeurs de taxis, les « taximan » – et de marchandises du pays. L’objectif est de réduire le nombre d’accidents. Mais les principaux intéressés protestent : cette formation obligatoire est payante.

Comment réduire le nombre d’accidents au Gabon, un pays qui n’a pas encore de radars, ni de tests permettant de mesurer le taux d’alcool dans le sang ? « Globalement, nous avons autour de 16 739 accidents de 2008 à 2013, avec quasiment 1 000 morts et 5 785 blessés. C’est beaucoup trop. Cela endeuille les familles, et cela coûte environ plus de 13 milliards de francs CFA à l’État et ça endeuille les familles », explique à RFI Martin Ndong Ntoutoume, directeur général adjoint des Transports terrestres.

Il y a trop de morts sur les routes du Gabon. Face à ce constat amer, décision a été prise d’imposer une formation professionnelle à tous les chauffeurs de transport en commun, ainsi qu’à tous les transporteurs des marchandises.

Un coût de formation jugé trop élevé

Mais l’annonce de cette formation obligatoire à la sécurité routière fait grincer les dents des transporteurs. Ils ne boudent pas uniquement le fait d’avoir à retourner sur les bancs de l’école durant 40 jours, ils protestent également contre le coût de cette formation, jugée trop élevée.

A ceux qui « disent que l’on veut [les autorités] se « sucrer » », Martin Ndong Ntoutoume répond que le Gabon dépense « plus 230 millions par an pour faire face aux sinistres générés par les accidents de la route (…) et on veut voir ce coût se réduire ».

Il relativise également le coût de la formation : elle se situe « autour de 185 000 CFA pour un taximan », explique Martin Ndong Ntoutoume qui estime que « ce ne sont pas les tarifs qui vont nous bloquer ».

A travers ces formations, le gouvernement veut également inciter les Gabonais à s’investir dans la conduite de taxis, un secteur contrôlé par les Camerounais, Béninois, Togolais, Nigérians et Ghanéens.

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