Menacées de déguerpissement, les populations de certains quartiers d’Akanda vers le Cap Estérias, sollicitent l’intervention d’Ali Bongo
Menacées d’expulsion en raison d’un litige foncier avec la société Kabi BTP, les populations des quartiers Marseille 2, Premier Campement, Malibé et Angondjé Stade, dans le premier arrondissement de la commune d’Akanda, ont sollicité le 10 août 2017, lors d’un point presse à Marseille 2, l’intervention du président de la République, Ali Bongo Ondimba, afin de conserver leur patrimoine immobilier.
«Nous ne savons plus à quel saint se vouer. Depuis 2015, la société Kabi BTP menace de nous expulser de la parcelle YE7 où nos ancêtres, ensuite nous-mêmes, sommes installés depuis plusieurs générations. Nous avons déjà sollicité sans succès la vice-Primature et la Primature, mais nous continuons malheureusement à recevoir des menaces d’expulsion. C’est pourquoi, aujourd’hui, nous demandons l’intervention du président de la République pour faire triompher la justice», a déclaré devant les médias Deny Andoung Zolo, président du collectif des habitants concernés par le différend foncier.
«Nous ne lâcherons rien. Nous préférons mourir que d’abandonner nos terres», a ajouté Andoung Zolo.
Les menacés d’expulsion ont également dénoncé la complicité des personnels de l’ANUTTC et du ministère de l’Urbanisme dans cette affaire.
Le maire du premier arrondissement de la commune d’Akanda, Ernest Ogandanga, qui s’est invité à Marseille 2, après le point presse, a essayé de calmer les esprits en rassurant les populations. «Il n’y aura pas de déguerpissement. Nous devons poursuivre les discussions avec le collectif des habitants», a déclaré l’autorité municipale.
Le 25 juillet 2017, les populations des zones en litige ont été assignés au tribunal de Libreville pour expulsion. L’affaire a été reportée au 22 août courant.