L’opération est passée discrètement, mais malgré un niveau d’endettement projeté à 62% de son Produit Intérieur Brut en 2017, le Gabon est parvenu à séduire le marché international des capitaux avec une émission d’obligations internationales de 200 millions $.
L’opération arrangée par Deutsche Bank a reçu un taux d’intérêt de 7% à l’ouverture des offres, avant que ce dernier ne redescende à 6,85%. Les souscriptions ont atteint un montant global de 600 millions, même si la République Gabonaise s’en est tenue à son besoin initial.
Cette performance de l’emprunt souverain gabonais à de quoi surprendre. Au-delà de son niveau d’endettement, les investisseurs ciblant l’Afrique, suivaient attentivement l’élection présidentielle à risque au Kenya et le vote de confiance du président Zuma en Afrique du sud.
Le Gabon semble avoir bénéficié de plusieurs éléments positifs. L’accord trouvé avec le FMI lui a donné de la marge sur la gestion de son équilibre extérieur. En plus de cela les investisseurs continuent de montrer de l’intérêt pour des obligations souveraines avec des taux de rendement supérieur à 5%.
Idriss Linge