A trois jours du lancement officiel de la chaine de Radio et télévision, Mactar Sylla et Ousmane Cissé, président du groupe et directeur général de Label Radio TV, ont décliné, lors d’une conférence de presse tenue le 11 août à Akanda, la vision et le positionnement stratégique du média.
Le président du groupe et le directeur général de Label Radio Tv, Mactar Silla lors de la communication, Akanda le 11 août 2017. © Gabonreview
72 heures avant son lancement prévu le 14 août par Ali Bongo, Label Radio TV a décliné les grands axes de sa ligne éditoriale, par à travers le président du groupe et son directeur général.
Mactar Sylla et Ousmane Cissé ont expliqué le contexte et la justification du projet, son ambition, l’offre de contenus et son positionnement stratégique.
Sur le projet, Mactar Sylla est parti d’un constat selon lequel l’Afrique est marginalisée dans l’industrie des contenus, de l’édition et la distribution des programmes et services de presse.
Ce projet contribue et met en œuvre une vision au service du Gabon et de l’Afrique. Et le choix d’implanter la chaine au Gabon se justifie par le fait que le «Gabon est le pays africain qui présente les prémisses et d’atouts en matière de projets médiatiques panafricains, et peut s’affirmer comme une plate-forme continentale dans ce domaine», a expliqué l’ancien patron de TV5 Afrique.
En ce qui concerne la vision et le positionnement stratégique du média, Label Radio Tv «entend se positionner comme la voix et une vitrine de l’Afrique émergente avec un enracinement au cœur du continent et une ouverture aux diverses aires géographiques et culturelles», a déclaré Mactar sylla.
Elle se propose pour cela de «participer de façon méthodique, progressive et programmée au développement et rayonnement du continent africain dans son ensemble », a laissé entendre le président du groupe.
A cet effet, il compte s’appuyer sur une offre de contenus basée sur les informations continues en français et en anglais restituant, la vraie et juste actualité africaine. Label Radio Tv ambitionne également promouvoir une nouvelle gouvernance et un nouveau leadership dans tous les domaines.
La chaine projette de diffuser des journaux télévisés panafricains, en même temps qu’il entend produire des concepts adaptés aux nouveaux enjeux mondiaux.
Les programmes seront diffusés par satellite en bandes C et KU et censés être suivis en Afrique, en Europe, au Moyen-Orient, en Amérique du nord et du sud.
Dans son ambition, Label Tv vise deux étapes : «générer un signal spécifique en anglais en 2018 et 2 autres chaines thématiques avec une audience estimée à 150 millions de foyers couverts en Afrique francophone, ouest et centrale, sans oublier l’usage des réseaux sociaux à travers la fourniture quotidienne des informations», a annoncé Mactar Sylla.
L’installation d’équipements, à la date de l’inauguration, permet de générer 4 chaines simultanées et un centre multiplexe numérique de base pouvant recevoir et transporter 8 chaines sur le bouquet national TNT.
Bâti sur une surface de 25.000m2, le siège de Label Radio Tv, situé à Akanda, comprend «une station multimédia, dix salles de montages, des chambres et des suites devant servir au tournage de films, des salles de doublage et de serveurs, une régie studio, deux grands et un mini studio acoustique, un centre de diffusion et de régie finale» a révélé le président du groupe.
La direction managériale de la chaine de radio est pilotée par le président du groupe, Mactar Sylla, et le directeur général, Ousmane Cissé. Ils sont entourés d’une équipe de direction composée de Georges Wenceslas Abok, Alex Blériot Momha, Robert Armel Senou Adandé, Martin Malle, Omalle Selven Naidu.
Interrogé sur un prétendu soutien ou financement reçu du président Ali Bongo, Mactar Sylla a rejeté en bloc ces allégations. La réalisation de ce projet, a-t-il précisé, «est l’aboutissement de plusieurs années de détermination de défis et de sacrifices énormes».
Pour sa part, le directeur général de label Tv a reconnu avoir bénéficié de l’Etat gabonais, des allègements au niveau des taxes fiscales et un accompagnement. Toutefois, a-t-il précisé, «ces abattements ont été effectués dans le cadre légal prévu pour un investisseur». «Donc, il ne saurait être question d’un quelconque financement reçu des autorités gabonaises», a insisté Ousmane Cissé.
Auteur : Jean-Thimothé Kanganga