Depuis le 12 août dernier, la rumeur enflait au sujet d’une démission de Faustin Boukoubi, Secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG). De source haut placée de ce parti, le Comité permanent de la formation politique au pouvoir vient de désigner un Secrétaire général intérimaire.
Dans l’air du temps depuis quelques jours, la démission du Secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG) s’est confirmée. Réuni le 15 août à Libreville, le Comité permanent du parti au pouvoir a désigné le successeur de Faustin Boukoubi. Ainsi, au terme de plusieurs heures de conciliabule, Eric Dodo Bounguendza, jusque-là directeur du Centre d’études politiques du parti d’Ali Bongo, remplace le secrétaire général sortant.
Cette issue marque la fin d’une ère, serait-on tenté de dire, tant Faustin Boukoubi figure parmi les hauts cadres du parti depuis Omar Bongo. Natif de l’Ogooué-Lolo comme le sortant, Eric Dodo Bounguendza «assurera l’intérim jusqu’au congrès», spécifie un hiérarque de la formation politique. Selon les statuts du PDG, seul un congrès, en effet, peut en changer la nomenklatura. Sauf qu’en cas de vacance de poste, le Comité permanent peut désigner un intérimaire.
Mais au-delà du départ de Faustin Boukoubi, ce sont surtout les conditions dans lesquelles il a quitté son poste qui interpellent les militants et l’opinion. Si pour certains l’ancien membre du gouvernement souhaitait simplement changer d’air – une rumeur persistante l’annonce dans le prochain gouvernement -, le plus grand nombre s’accorde à dire que son départ a été précipité par les luttes d’influence, dans les couloirs du PDG, entre «Les Hommes du président», version «new-look» du Mouvement gabonais pour Ali Bongo (Mogabo) et la vieille garde du parti, jugée amorphe, notamment pour ce qui est de l’occupation du terrain et de l’espace médiatique.