Ancien ministre et ancien candidat à l’élection présidentielle au Gabon en 2009, Albert Ondo Ossa dit avoir été empêché de quitter le pays dimanche alors qu’il s’apprêtait à se rendre à une conférence au Cameroun.
Albert Ondo Ossa, président de l’Union sacrée pour la patrie (USP) ancien candidat à l’élection présidentielle en 2009, professeur d’économie à l’Université Omar Bongo et militant de la société civile, affirme avoir été empêché de quitter le territoire gabonais ce dimanche 27 août alors qu’il s’apprêtait à animer une conférence à Douala au Cameroun.
« J’ai mes visas camerounais, donc je n’avais pas de problème. Je me rends à l’aéroport et c’est là qu’à la police, on m’empêche d’accéder à l’avion parce que, semble-t-il, il fallait que je m’adresse au ministère de l’Intérieur », rapporte à RFI celui qui fut également ministre de l’Éducation sous Omar Bongo.
Là, je pense que c’est du banditisme pur et dur. Nous ne sommes plus dans le cadre de la loi.
Albert Ondo Ossa
La Police de l’air et des frontières (PAF) lui aurait réclamé un ordre de mission pour l’autoriser à partir. « J’ai voulu avoir des explications. On ne me les a pas données. Et je suis rentré à la maison », tempête Albert Ondo Ossa, qui se dit « affecté » par la situation.
« Si la loi interdit à certains citoyens de sortir, pour des raisons de sécurité intérieure ou extérieure, ils doivent en avoir la notification », estime-t-il. « Là, je pense que c’est du banditisme pur et dur. Nous ne sommes plus dans le cadre de la loi ».
Ni le porte-parole du gouvernement, ni le ministère gabonais de l’Intérieur n’ont pu être joints au moment où nous publiions cet article.