En dépit des négociations entamées le 6 septembre par le secrétaire général du ministère en charge de Budget, Yolande Nyonda, le gouvernement n’est toujours pas parvenu à s’accorder avec les responsables syndicaux des régies financières, sur le paiement des primes.
La profonde crise qui sévit dans les régies financières gabonaises, depuis plusieurs mois, est loin de trouver son épilogue. Pour cause, le gouvernement et l’ensemble des syndicats ne sont toujours pas parvenus à trouver un terrain d’attente sur le paiement des primes des agents.
Malgré les négociations entamées le 6 septembre par le secrétaire général du ministère du Budget, Yolande Nyonda, et les responsables de dix syndicats des régies financières, aucun terrain d’attente n’a été trouvé.
Les parties ne s’accordent pas sur la mise en place du nouveau mécanisme de collecte des recettes exceptionnelles dont découlent les primes reversées aux agents.
Pour le secrétaire général du ministère en charge du Budget, le nouveau système de collecte des recettes exceptionnelles est «nécessaire pour un meilleur suivi et évaluation des agents. Il permettrait désormais de payer les primes en fonction de la performance de chaque agent, contrairement à ce qui se faisait dans le passé», a affirmé Yolande Nyonda.
Pour leur part, les syndicats des régies financières estiment qu’il ne saurait être question de mettre en place ce nouveau système, pour évaluer les agents chargés de collecter les recettes.
Ils fondent leur refus sur le fait que les autres agents publics, notamment les enseignants, les médecins ne sont pas évalués de la même manière. Leurs primes sont directement endossées sur leurs salaires.
De plus, les agents des régies financières pensent qu’avant d’entamer toute négociation sur le nouveau système de collecte, le gouvernement aurait dû d’abord payer les arriérés des primes qui leur sont dues.
Selon les responsables syndicaux, les primes sont constituées des Bonus 1 et 2. Le bonus 1 est une prime reversée à tous les agents des régies financières, à savoir les collecteurs, les gestionnaires et les centraux. Le bonus 2 quant à lui n’est reversé qu’aux collecteurs des recettes.
A en croire les syndicalistes, ces arriérés sont constitués d’un mois de bonus 1 et de deux mois de bonus 2, pour un montant estimé à près de 9 milliards de francs de CFA. Malgré plusieurs heures de négociations, le secrétaire général du ministère en charge du Budget et les responsables syndicats ne sont pas parvenus à un accord.
Il est également à noter l’absence à ces négociations, de la Fédération des syndicats des régies financières et administrations assimilées (Fesyrefaa). Conduite par Wilfried Mvou Ossialas, cette aile dite radicale constituée des agents des Douanes et Impôts a refusé de prendre part aux négociations. Estimant être en grève illimitée lancée depuis le 18 août, elle pose comme préalable à toute négociation avec le gouvernement, le paiement intégral des arriérés des primes.
Auteur : Jean-Thimothé Kanganga