A Rabat, capitale du royaume chérifien, le Gabon veut se saisir de la tribune du forum d’affaires, organisé dans les locaux de l’ambassade, haute représentation du pays au Maroc, pour étaler ses ambitions de développement ainsi que sa politique économique articulée autour de la diversification des sources de croissance.
Les investisseurs et opérateurs économiques marocains, présents à cette grand’messe qui entend donner un souffle nouveau aux échanges entre les deux partenaires commerciaux, seront face aux décideurs et autres responsables gabonais. Ceux-ci vont se succéder à la tribune du forum afin de présenter les opportunités d’investissements dont regorge le pays dans divers domaines.
Car, pour atteindre le niveau de croissance qui l’abritera des chocs exogènes causés par le marché international de l’or noir en crise depuis trois ans, le pays entend mobiliser 21 milliards de dollars dans les prochaines années afin de soutenir la croissance dans les secteurs hors-pétrole et de développer les infrastructures.
Une ambition qui repose sur la diversification et la promotion des secteurs à haute intensité de main d’œuvre comme l’immobilier avec la construction des logements sociaux, le développement des infrastructures routières, aériennes et ferroviaires, l’énergie, les télécommunications, la transformation minière notamment le manganèse, le fer, etc…
Dans ce domaine particulièrement, plusieurs gisements miniers et ferreux encore non explorés sont en cours de négociation entre l’Etat et des investisseurs internationaux.
L’objectif des autorités vise à doper les investissements directs étrangers dans le pays et à développer la coopération Sud-Sud dont les fruits sont aujourd’hui palpables dans de nombreux domaines.
Les échanges entre le Maroc et le Gabon se sont nettement améliorés ces derniers temps. Ainsi, au premier trimestre 2017, le Maroc occupe le 7ème rang des fournisseurs du Gabon derrière la France, les Etats-Unis, la Chine, la Belgique ou encore les Emirats arabes unis. Ce qui représente 2,6% de parts de marché et un volume de 6,9 milliards de FCfa de marchandises vendues dans le pays au cours de cette période.
Au-delà des échanges, il sera question de promouvoir les incitations à l’investissement que le Gabon met à la disposition des investisseurs étrangers à travers la zone économique spéciale de Nkok ainsi que d’autres mécanismes, avec pour objectif de capter un maximum d’investisseurs et de capitaux pour relever l’économie.
SeM