Pour permettre à chaque Gabonais d’être informé du niveau des ressources et des charges publiques, le ministre du Budget et des Comptes publiques a communiqué, jeudi 14 septembre, sur l’exécution du budget au 31 août 2017.
Moins d’un mois après sa nomination, le nouveau ministre du Budget et des Comptes publics semble vouloir jouer franc-jeu avec les Gabonais. S’il était peu courant que le gouvernement s’étende sur la question liée au niveau réel des ressources et des dépenses de l’Etat de façon périodique, Jean-Fidèle Otandault, qui a promis de réformer de fond en comble la gestion de l’argent public au Gabon, entend désormais mettre tous les Gabonais au même niveau d’information. Premier pas dans cette direction, il a communiqué, jeudi 14 septembre, sur l’exécution du budget au 31 août 2017. L’objectif de cette communication ? «Pour que chaque contribuable sache où va son argent», répond le ministère du Budget et des Comptes publics.
D’abord sur le niveau global de recouvrement des recettes budgétaires, le ministère informe que celles-ci s’élèvent à 1 010 milliards de francs CFA au 31 août 2017, soit 61% de la prévision inscrite dans la Loi de finance rectificative (LFR) 2017. Il s’agit précisément des impôts (465 milliards de francs), les recettes douanières (172 milliards), le pétrole (348 milliards) en plus des 25 milliards de Recettes affectées. Sur les quatre prochains mois, l’Etat espère recouvrer les 637 milliards restants.
A ces recettes budgétaires, il faut ajouter l’appui budgétaire qui s’élève à 617 milliards de francs, dont 189 milliards ont été encaissés au 31 août 2017, soit 31%. Il faut également ajouter les emprunts obligataires de 218 milliards de francs, dont 112 milliards ont été encaissés, soit 51%. Sur des ressources estimées à 2 860 milliards de francs dans la LFR 2017, 1 310 milliards ont été encaissés au 31 août 2017, soit 46% de la prévision.
Sur le niveau des dépenses payées enfin, le ministère du Budget et des Comptes publics informe que sur la dotation globale de 1 519 milliards de francs hors dépenses d’investissement financées par des ressources extérieures, 855 milliards ont été ordonnancés, soit un taux d’exécution de 56%. Ces sommes, précise-t-on, ont été payées par le Trésor public à hauteur de 708 milliards, soit 38% de décaissement. Il s’agit précisément du paiement des intérêts de la dette (85 milliards), le salaire des fonctionnaires (485 milliards), le fonctionnement des administrations (80 milliards), les transferts et les aides publiques (137 milliards) et les investissements publics (63 milliards)
Le paiement de la dette extérieure a nécessité 122 milliards de francs, celui de la dette intérieure 73 milliards. Au ministère du Budget et des Comptes publics, l’on assure que, «globalement, au 31 août 2017, l’Etat s’est désengagé à hauteur de 194 milliards de francs CFA vis-à-vis du secteur privé». Récemment, les patrons d’entreprises gabonaises ont une nouvelle fois rappelé ses engagements à l’Etat qui leur doit encore de l’argent.