Après la sortie du premier numéro de la lettre d’information «Le Gabon en France», éditée par l’ambassade du Gabon en France, les célébrations de la fête de l’indépendance, le 17 août 2017, ont été l’opportunité, pour les éditeurs de produire un numéro spécial dédié à cet événement.
Alors que le premier numéro de sa publication couvre la période juin-juillet-août, l’ambassade du Gabon en France a jugé utile de produire un numéro spécial consacré aux activités de la fête de l’Indépendance en France. Dans ce numéro, l’on y diffuse l’intégralité du discours à la Nation du président Ali Bongo, passe en revue la célébration de cette fête en France, et on met en exergue le service économique de l’ambassade qui renait de ses cendres. L’objectif de ce numéro de «Le Gabon en France» est particulièrement de présenter ce que la diplomatie et la diaspora gabonaise de France ont entrepris, pour commémorer le 57e anniversaire de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale.
En tant que Directeur de la publication et de la Rédaction, l’ambassadeur Flavien Enongoué a commis un éditorial intitulé «Ces ennemies intimes de la démocratie» ; termes en référence à l’un des ouvrages du critique, historien et philosophe français, Tzvétan Todorov, utilisés volontiers hors contextes.
Si son ambition est de présenter les contours des articles parus dans le journal, dans ce texte, il revoit les attaques (violences) dont sont, entre autres, victimes le personnel de l’ambassade. Pour le diplomate qui déplore pour dénoncer «ces violences» qu’il qualifie d’«extraordinaires», celles-ci «renseignent au moins sur deux réalités incontestables». Il estime que la «première, circonstancielle, est l’échec spectaculaire des appels au boycott de la célébration, en France, de notre fête nationale». «Ces actes de violence constituant des tentatives désespérées d’occulter le fait indéniable que cette célébration aura fait réellement événement et par le succès retentissant et fait date par la rupture avec une tradition établie du différé», a-t-il expliqué.
«La seconde réalité, explique le représentant de Libreville à Paris, structurelle, dont ces violences extraordinaires constituent le langage, est ce constat accablant : la contestation politique du pouvoir menée en France par certains compatriotes tend aujourd’hui, plus qu’hier, à se criminaliser par la dérive dans des violences de groupe». Pour l’ambassadeur, directeur de publication de ce trimestriel, «leurs auteurs, et encore davantage les acteurs politiques qui en ont fait une stratégie de conquête du pouvoir, se donnent à voir en ennemis intimes de la démocratie».
Le diplomate s’interroge alors : «Comment revendiquer la liberté d’expression, de manifester et même de veiller la nuit devant l’ambassade, et refuser systématiquement – de préférence en recourant à l’invective physique- à tous les autres dont le seul tort est de porter une différence, en l’occurrence politique ?».
Pour conclure, au regard de ces constats, Flavien Enongoué souligne que «l’intolérance se révèle être le nom propre de ces violences de groupe et le moteur d’un activisme débridé qui jette malheureusement l’opprobre sur une communauté gabonaise pourtant riche de talents et de modèles de réussites».