La nouvelle grille de prix est entrée en application le 18 septembre, pour une période de six mois, avant d’intégrer d’éventuels correctifs selon la fluctuation des prix du marché mondial. L’acte d’affichage symbolique a eu lieu au supermarché Géant Casino.
A travers la signature d’un protocole d’accord entre l’administration publique, les partenaires portuaires et les syndicats de consommation, la nouvelle grille des prix concernant 167 produits de consommation courante a été validée le 18 septembre 2017 à Libreville.
Celle-ci offre au consommateur final des marges de réductions sur le prix d’achat en gros, demi-gros et détail.
«En ce qui concerne les mesures d’application, je dirais que nous avons prévu dans le protocole d’accord qui vient d’être signé par le ministre de l’Economie, la mise en place d’une commission technique qui va se réunir périodiquement pour voir l’effectivité de l’application de la mesure sur le terrain. Et en dehors de cela, il y a des mesures règlementaires et législatives qui prévoient des sanctions en cas de non application de cette mercuriale. Donc, à cela je voudrais déjà préciser qu’à l’issue de la période de 15 jours, consacrée à l’affichage des prix, il est prévu que soit immédiatement lancée la phase répressive. Et j’en profite pour dire aux opérateurs qu’il y aura une phase répressive en cas de non application de cette mercuriale des prix», a relevé la ministre déléguée Edwige Betha Essoukou.
Censé être entrée en vigueur depuis le 15 août dernier, la nouvelle grille des prix a connu un retard à l’allumage, lié à la recherche de l’adhésion réelle des différentes parties impliquées dans la conception de ce mécanisme, notamment les opérateurs économiques. «C’est un temps qui a été pris pour nous assurer que la mercuriale sera appliquée, puisque vous savez qu’en 2013 il y a eu une mercuriale et on a reproché qu’il n’y ait pas eu d’effectivité sur le terrain. Ce que nous avons voulu faire c’est que nous signons le protocole, les opérateurs économiques sont d’accord, l’administration est d’accord, et de là, il faut éviter qu’après la mise en œuvre qu’il y ait des gens qui contestent. C’est juste le temps pour nous assurer que les choses seront effectives sur le terrain», a-t-elle argumenté.
200 agents vont sillonner les structures de vente de la capitale, pendant une période de 10 à 15 jours. Le consommateur constatant l’inobservation de cette mesure dispose du numéro vert 8085 pour alerter les autorités compétentes.
En concédant des pertes de revenus fiscaux et douaniers d’environ 40 milliards de francs CFA au titre de cette mercuriale, l’Etat a tout de même impliqué la plateforme d’opérateurs économiques pour s’affranchir d’éventuelles pesanteurs.
Le président du Syndicat des importateurs et exportateurs (Simpex), Dominique Grimaldi a assuré que leur partition ne souffrira d’aucune torsion dans l’application de cette mercuriale.
«Vous savez, un mauvais accord aurait pu déboucher sur une pénurie de produits, à savoir que si les opérateurs économiques ne se sentaient pas concerner, soit ils n’importaient plus ces produits, soit ils ne respectaient pas les accords. Donc avec un accord multipartite et avec l’accord de tous, on arrive à une mercuriale qui sera respectée par tous. Ce qui veut dire qu’on trouvera tous ces produits aux prix définis et aux barèmes définis par l’accord tripartite», a précisé Grimaldi.
Pour leur part, les syndicats de consommateurs se sont dits préoccupés par l’impact de cette mesure sur les populations. «Nous voulons voir les marges baissières entre les anciens et nouveaux prix affichés sur les produits», a préconisé Ibrahim Tsiendjet Mboulou de l’Organisation gabonaise des consommateurs (OGC).
Auteur : Alain Mouanda